Après Ford, puis Stellantis, c’est au tour de General Motors de signer un accord avec le syndicat de l’automobile (United Auto Workers) mettant ainsi un terme à cette grève qui durait un mois et demi. Le syndicat a réussi à obtenir une grande partie de ses revendications.
L’accord accorde 25 % des augmentations de salaires de base jusqu’en avril 2028 et augmentera de manière cumulative le salaire le plus élevé de 33 %, à l’objectif de COLA (Cost-of-living-adjustment) estimé à plus de 42 dollars de l’heure. Le salaire de départ augmentera de 70 % à plus de 30 dollars.
Par ailleurs, l’accord GM supprime plusieurs niveaux de salaire qui ont divisé le syndicat. Pour la première fois depuis leur organisation dans les années 90, les travailleurs salariés de GM recevront une augmentation générale des salaires, équivalente à celle des travailleurs horaires.
Dans cet accord, GM a également accepté d’effectuer cinq versements de 500 dollars aux retraités et conjoints survivants actuels, les premiers versements de ce type depuis plus de 15 ans.
C’est donc une grande victoire pour Shawn Fain, président de l’UAW mais aussi pour Joe Biden qui s’était largement impliqué dans cette bataille, notamment en se rendant sur place pour soutenir les ouvriers en grève et apporter un soutien massif aux syndicats. « You made a lot of sacrifices. You gave up a lot when the companies were in trouble. Now, they’re doing incredibly well. And guess what? You should be doing incredibly well, too » avait déclaré Joe Biden. « You deserve a significant raise you need and other benefits. Let’s get back what we lost, OK? … It’s time for them to step up for us ».
Dans un communiqué publié par la Maison Blanche, Joe Biden ne cache pas sa satisfaction sur cet accord qu’il qualifie d’historique. « This historic tentative agreement rewards the autoworkers who have sacrificed so much with the record raises, more paid leave, greater retirement security, and more rights and respect at work ».
Joe Biden, qui pousse sans relache un discours faisant une équivalence entre syndicats puissants, classes moyennes vigoureuses et Amérique forte, engrange ici un résultat important mais dont il ne semble pas bénéficier puisque sa popularité est au plus bas depuis son élection.
Quant à Donald Trump qui avait fait le déplacement dans une usine de pièces détachées qui n’a pas de syndicat, c’est le silence radio. Il est désormais plus occupé par déverser sa colère et son énervement sur les juges, le président et ses concurrents dans les primaires républicaines et à insulter tous azimuts.