Robert Kagan n’est pas un « leftist, ni un communiste, ni un marxiste » mais un des chefs de file des néo-conservateurs et cofondateur avec William Kristol du think tank Project for the New American Century (PNAC). Il a été conseiller en politique étrangère du républicain Jack Kemp et l’auteur des discours du secrétaire d’État George Shultz en 1984-1985, dans l’administration de Ronald Reagan. On pourrait dire qu’il fait parti de l’establishment républicain traditionnel, pas celui de Donald Trump. Il a déjà publié nombre d’éditoriaux anti-Trump dans le Washington.
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Mais le dernier au titre préoccupant (A Trump dictatorship is increasingly inevitable. We should stop pretending) va un cran plus loin en affirmant que la voie vers une dictature Trump se dessine de plus en plus
Dans 13 semaines, Donald Trump obtiendra l’investiture républicaine, explique le politologue, devançant son plus proche concurrent de 47 points et le reste du peloton combiné de 27 points. L’idée qu’il ne soit pas éligible aux élections générales est absurde, car il est à égalité ou devant le président Biden dans tous les derniers sondages. Le fait que de nombreux Américains pourraient préférer d’autres candidats n’aura bientôt plus d’importance à mesure que des millions d’électeurs républicains choisiront la personne dont personne ne veut prétendument.
La phase de la pensée magique touche à sa fin et un changement radical dans la dynamique du pouvoir politique se produira en sa faveur. Les républicains et les conservateurs jouissent d’une relative liberté pour exprimer leurs sentiments anti-Trump, parler ouvertement et positivement des candidats alternatifs et critiquer le comportement de Trump. Les donateurs qui trouvent Trump déplaisant ont été libres de répartir leur argent pour aider ses concurrents. Les Républicains de l’establishment n’ont pas caché leur espoir que Trump soit reconnu coupable et retiré de l’équation sans avoir à prendre position contre lui.
La phase suivante consiste à ce que les gens s’alignent, alors que sa nomination devient inévitable. Les donateurs commencent à passer des autres candidats à Trump, et même les donateurs anti-Trump doivent se demander si leur cause est mieux servie en évitant l’homme qui a une chance raisonnable d’être le prochain président. Le reste du Parti républicain suivra rapidement le mouvement.