Avec la séparation des pouvoirs, lorsque les partis se partagent les deux branches, exécutives et législatives, ils sont plus ou moins condamnés à travailler ensemble et collaborer. Sinon, c’est la situation de blocage assurée. Le mot anglais le plus courant pour décrire cette situation est gridlock dont l’origine décrit une situation du trafic automobile et qui s’est déporté dans le domaine de la politique : “A state of severe road congestion arising when continuous queues of vehicles block an entire network of intersecting streets, bringing traffic in all directions to a complete standstill; a traffic jam of this kind”(Source : Wikipedia).
Selon le New York Times, le terme est apparu dans les années 70 pour décrire les situations d’embouteillage dans la ville de New York (NATIONAL GRIDLOCK). Par analogie, il a été utilisé pour décrire une situation de blocage politique : “The inability of two opposing groups to accomplish any sort of remedy or compromise on a political issue because one side manages to prevent matters from moving forward” (Source : Political Glossary du Washington Post).
C’est la situation qu’ont connu les Etats-Unis depuis 2010 après que les Républicains ont conquis la Chambre des Représentants et brisé la supermajorité démocrate au Sénat (plus de 60 sièges) qui permet de surmonter la menace du filibuster.
Et pourtant, les Américains restent relativement optimistes – moins qu’en 2008 – sur la capacité du président et du Congrès à engager le dialogue avec l’autre parti. Celle-ci sera bien nécessaire pour résoudre les problèmes qui se posent actuellement dont le premier desquels est celui de la « Fiscal Cliff » qui menace à l’horizon du 1er janvier 2013. A noter d’ailleurs, qu’ils accordent une plus grande flexibilité au Président qu’au Congrès.