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Une majorité d’Américains soutiennent la politique d’immigration de Trump

Si on peut dire que Joe Biden a été élu en 2020 à cause de la gestion de la crise du Covid par Donald Trump, Donald Trump a, lui, été élu à cause de la politique d’immigration de Joen Biden (et aussi de l’inflation élevé). Avec le plus souvent des formules à l’emporte-pièce et des déclarations parfois abjectes. On a évidemment en tête les migrants qui mangent des chats et des chiens à Springfield. Autant dire que le sujet est jugé comme très important.

Deux mois après l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, la politique mise en œuvre bénéficie d’un certain soutien. Les Américains sont largement d’accord pour qu’au moins certains immigrants vivant illégalement aux États-Unis soient expulsés, en particulier ceux qui ont commis des crimes violents. Cependant, il existe moins de consensus sur la manière dont le gouvernement devrait procéder aux expulsions.

L’administration Trump aime à se mettre en scène pour montrer ses muscles, le plus souvent de matière assez détestable comme les vidéos tournées par Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure.

Un Américain sur trois (32 %) considèrent que tous les immigrants vivant illégalement dans le pays devraient être expulsés ; La moitié (51 %) qu’au moins certains devraient être expulsés.

Les adultes américains qui disent que certains immigrants vivant illégalement dans le pays devraient être expulsés ont des points de vue différents sur les personnes qui devraient être expulsées.

Presque tous (97 %) sont en faveur de l’expulsion des personnes qui ont commis des crimes violents. Ceux qui sont en faveur de certaines expulsions sont plus divisés lorsqu’il s’agit d’expulser ceux qui ont commis des crimes non violents (52 %) ou qui sont arrivés aux États-Unis au cours des quatre dernières années (44 %). En revanche, beaucoup moins de personnes disent que les personnes ayant des liens familiaux aux États-Unis devraient être expulsées.

C’est ce que révèle une enquête que vient de publier le Pew Research Center.

Donald Trump a signé plusieurs décrets liés à l’immigration après être devenu président le 20 janvier. À la fin du mois de février, les arrestations à la frontière entre les États-Unis et le Mexique étaient tombées à  des niveaux historiquement bas, tandis que les expulsions étaient à la traîne de celles de l’administration Biden.

En mars, après la réalisation de l’enquête, Trump a utilisé la loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour expulser des centaines d’immigrants qui, selon son administration, étaient des membres de gangs vivant illégalement dans le pays. Cette loi, rarement utilisée, permet au gouvernement, en cas de guerre, d’expulser des immigrants sans leur permettre de se présenter devant un juge.

Pendant la pandémie, la migration vers les États-Unis s’est arrêtée parce que les gouvernements du monde entier ont restreint les voyages. Depuis 2021, la patrouille frontalière des États-Unis a enregistré des millions de rencontres avec des migrants entrant aux États-Unis depuis le Mexique sans autorisation, dont beaucoup ont demandé l’asile. Ces rencontres ont atteint un pic en 2023 et ont fortement chuté en 2024.

En 2022, on estimait à 11 millions le nombre d’immigrants qui vivaient aux États-Unis sans autorisation. Ce groupe comprend ceux qui n’ont pas de carte verte ou d’autre visa de résidence temporaire légal ou qui ne sont pas des citoyens américains naturalisés.2 Il comprend également environ 1,2 million d’immigrants inscrits au Temporary Protected Status (TPS) et au Deferred Action for Childhood Arrivals (DACA) qui sont temporairement protégés contre l’expulsion et ont un permis de travail. 

Depuis 2022, environ 772 000 immigrants ont reçu une protection temporaire dans le cadre de programmes de libération conditionnelle pour les Cubains, les Haïtiens, les Nicaraguayens, les Vénézuéliens et les Ukrainiens. Cependant, le président peut révoquer ces protections temporaires. À la fin de mars, l‘administration Trump a annoncé qu’elle supprimerait cette protection contre l’expulsion pour les quelque 532 000 libérés conditionnels de CHNV.

Certains adultes américains craignent d’être personnellement touchés par l’application de la loi sur l’immigration par le gouvernement. Environ un adulte américain sur cinq (19 %) dit qu’il s’inquiète beaucoup ou quelque peu qu’un membre de sa famille ou un ami proche puisse être expulsé. Et 5 % des adultes se disent extrêmement ou très inquiets qu’on leur demande de prouver leur citoyenneté américaine ou leur statut d’immigration dans le cadre de leurs activités quotidiennes régulières, tandis que 8 % se disent quelque peu inquiets.

Notamment, 42 % des adultes hispaniques disent qu’ils craignent qu’eux-mêmes ou un de leurs proches ne soient expulsés. Et 30 % des immigrants disent qu’ils craignent qu’on leur demande une preuve de leur citoyenneté américaine ou de leur statut d’immigration.

Comme on peut l’imaginer assez facilement, il existe sur ce sujet de profondes divisions partisanes : 54 % des républicains et des indépendants de tendance républicaine pensent que tous les immigrants vivant illégalement dans le pays devraient être expulsés, contre 10 % des démocrates et des sympathisants démocrates.

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