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Un peu d’humour dans un monde de brutes !

« Le succès auprès des classes populaires du programme de Reagan, alliant néolibéralisme économique et conservatisme moral, constituera un moment de bascule décisif de l’histoire politique du dernier demi-siècle » écrit Daniel Cohen dans son dernier livre « Il faut dire que les temps ont changé – Chronique fiévreuse d’une mutation qui inquiète ».

« La victoire politique de Reagan a été obtenue grâce au soutien des cols bleus américains (…) La force de Reagan a été de rassembler dans un même programme les classes populaires (blanches) et les élites de Wall Street (…) S’opposant à l’Etat-providence, Reagan dénonce l’aide aux pauvres comme la cause de leur propre pauvreté. Chacun aux Etats-Unis comprendra que « pauvre » veut dire ici « Noir » …

Un programme avec des idées simples qui imprimeront pendant des décennies : « l’état n’est plus la solution mais il est devenu le problème » entrainera la détestation de l’Etat fédéral, « trop d’impôt, tue d’impôt » déclarera tout de go Arthur Laffer en dessinant sur une nappe de restaurant une courbe en U « sans aucun autre contenu scientifique que le contenu de son auteur » transformera les impôts non seulement en outil inefficace mais aussi en quasi escroquerie. Et l’invention de la théorie du ruissellement (trickle down theory) selon laquelle lorsque les riches s’enrichissent, les pauvres en profitent. En fait de ruissellement, on devrait plutôt parler d’accumulation dans la mesure où plus les riches s’enrichissent et plus ils sont riches. C’est aussi simple que ça et Monsieur de Lapalisse n’aurait pas dit mieux. Autre conséquence, un Etat fédéral devenu exsangue et endetté jusqu’au cou et incapable de satisfaire aux dépenses sociales, de financer correctement des services publics comme l’éducation on encore de maintenir des infrastructures de plus en plus délabrées.

Cette révolution conservatrice a eu des conséquences dont on voit les effets encore aujourd’hui : une classe moyenne, qui a fait la force de la société américaine, se contractera et d’apauvrira, les salaires stagneront, les inégalités se creuseront, les déficits alourdiront une dette vers des niveaux abyssaux…

Cette révolution sera portée avec merveille par Ronald Reagan, reprise par George Bush père et fils, puis réactivée par Donald Trump. Chacun avec sa particularité : George W Bush sera influencé par les néoconservateurs et voudra importer la démocratie dans le monde, par la force si nécessaire, Donald Trump accentuera la polarisation de la société américaine au point de la faire éclater.

Mais voilà, Ronald Reagan avait un sens aigu de l’humour et ne ratait jamais une occasion de raconter une histoire drôle. Ce qui pouvait le rendre sympathique. A la grande différence de l’hôte actuel de la Maison Blanche. Parmi les thèmes qu’il aimait particulièrement : son grand âge (le 36e anniversaire de ses 39 ans au lieu de ses 75 ans, et le régime soviétique). Ci-dessous une vidéo qui compile quelques-unes de ces histoires.

Quelques-uns de ces histoires :

Trois cochons, un américain, un polonais et un russe, discutent.
En Amérique, j’aboie et mon maître m’apporte de la viande
Le cochon polonais demande : c’est quoi la viande ?
Et le cochon russe demande à son tour ; c’est quoi aboyer ?

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Deux jumeaux ont un problème : l’un est un optimiste forcené, l’autre un pessimisme enragé.
Le psychologue que consultent leurs parents propose une petite thérapie :
– Au pessimiste, on présente les plus jouets du monde : « quelqu’un va me le voler » s’écrit-il avec effroi
– A l’optimiste, on dépose un sceau de crottin : « ah chouette, il doit y avoir un poney dans le coin » s’exclame-t-il.

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En URSS, Gorbatchev décide que toutes les infractions routières doivent être réprimandées, quel que soit le conducteur.
Gorbatchev est en retard pour se rendre à une réunion importante au Kremlin. Il dit alors à son chauffeur de lui laisser le volant et de prendre sa place. Il appuie alors sur l’accélérateur au-delà de la limite de vitesse autorisée et dépasse deux policiers.
L’un d’eux se lance à sa poursuite et arrête la voiture mais ne fait rien.
Son collègue lui rappelle la consigne : quel que soit le statut du conducteur, qu’il soit ouvrier ou Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique.
L’autre lui répond : la personne doit être vraiment très très importante car Gorbatchev est son chauffeur.

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Un citoyen américain demande à son député si le communisme a été inventé par des politiques ou des scientifiques.
Par des politiques lui répond le député
Ça ne m’étonne pas réplique le citoyen car un scientifique l’aurait d’abord testé pour vérifier que ça marche.

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