Un Américain sur deux est satisfait du travail accompli par leur président. Evidemment, ce résultat peut être interprété comme le verre à moitié vide ou à moitié plein. Quelle que soit la réponse, sur une longue période, c’est là un score assez médiocre. Mais ce n’est pas la pire situation jamais connue par un président : Ronald Reagan, Bill Clinton et George W. Bush ont connu pire. Toutefois, il faut distinguer les deux premiers du dernier. En effet, Ronald Reagan et Bill Clinton ont connu un début de premier mandat difficile tombant à un taux de satisfaction faible, 44 % pour le premier et 40 % pour le second. Mais cela ne les a pas empêchés de se rattraper de belle manière ensuite. Concernant George W. Bush, le cas est différent. Il a bénéficié d’un taux de satisfaction très élevé suite à la décision prise après les attentats du 11 septembre considérée dans un premier temps comme juste et courageuse pour devenir ensuite une grande erreur basée sur un mensonge.
Ce qui est également remarquable c’est la différence entre le taux de satisfaction du travail réalisé par le président et celui de l’évolution des Etats-Unis. L’écart entre les deux n’est pas le plus grand mais l’un des plus grands : 24 % (le seul moment où cet écart a été plus grand est le début du premier mandat de Ronald Reagan). Mais la différence ici est le caractère durable de cet écart qui peut être interprété de deux manières :
– La première est que le président des Etats-Unis n’a plus beaucoup de prise sur les événements (le thème récurrent actuel selon lequel les politiques ne peuvent plus grand-chose sur une réalité qui leur échappe) ;
– La seconde est que, malgré une situation économique très difficile, le président fait au mieux.
Mais finalement, n’est-ce pas là une formulation différente d’une même appréciation ?
Face à cette situation qui n’est la meilleure, Barack Obama pourra peut-être se consoler en voyant que les Américains jugent beaucoup plus sévèrement leur Congrès. Et là encore, la différence entre les deux taux de satisfaction n’a jamais été aussi grande. Serait-ce là le résultat d’un blocage relativement important de la branche législative ?