Le défilé du 14 juillet à Paris avait enthousiasmé Donald Trump. Rentré aux Etats-Unis, il avait convoqué « ses généraux » pour leur demander d’ajouter un défilé militaire à la fête nationale du 4 juillet. Alors que la tradition voulait que précisément l’administration et encore moins le président ne soient impliqués dans cet événement. La dernière fois qu’un président a pris part à la célébration du 4 juillet est l’année 1951 quand Harry Truman a donné un discours à l’occasion du 175 anniversaire de l’indépendance. Le 243e anniversaire n’est pas un nombre particulier. En fait si. 243 est la somme de 5 nombres premiers consécutifs (41 + 43 + 47 + 53 + 59) et c’est aussi un nombre Harshad, c’est-à-dire un entier naturel qui est divisible par la somme de ses chiffres dans une base donnée. Donald Trump est aussi un « stable genius » des mathématiques
Mais Donald Trump est tourné exclusivement vers sa personne et ce qu’il entreprend doit d’abord servir ses intérêts et ceux de sa famille. Donc, il a donc décidé de changer l’esprit de la fête nationale américaine. Rien que ça. Et de toutes façons, ça plaira à ses soutiens et insupportera à ses critiques.
Donald Trump veut donc transformer cet événement national, partagé par tous les Américains, localement et nationalement, et lui ajouter un spectacle qui sera évidemment télévisé (par les Fake News) et qu’il ouvrira à des VIP, des supporters, des membres du parti républicain et des donateurs. Ça ne peut pas faire de mal pour 2020. Ce n’est pas une invitation à la Maison-Blanche, mais c’est déjà ça.
Devant tout ce beau monde, il a déliveé un discours intitulé « Salute to America » dont sa conseillère Kellyanne Conway avait précisé qu’il serait à la gloire de son action depuis qu’il est à la Maison-Blanche. On n’est jamais mieux servi que par soi-même dit-on. Et Donald Trump est un orfèvre en la matière. En fait, les commentateurs (souvent anti-Trump) ont considéré que ce discours sous forme rappel historique manquait de souffle et se rapprochait plus d’une note Wikipedia. Parmi les « héros » de la liturgie américaine, il a mentionné Harriet Tubman, celle-là même qui devait avoir le billet de 20 dollars à son effigie alors que son administration a bloqué le projet pour des “raisons techniques”.
Evidemment, ce 4 juillet 2019 sera la plus grande célébration de l’histoire des Etats-Unis, a tweeté Donald Trump qui dans, sa grande modestie, ne peut rien faire que ce qui est de mieux.
Donald Trump voulait des des tanks et chevaux. Il aura les premiers mais ils resteront à l’arrêt car les 60 tonnes du char Abrams seraient de nature à endommager Pennsylvania Avenue. Les tanks devaient être tout neuf selon le président, sous-entendu ils viennent d’être fabriqués grâce à la rallonge de budget militaire depuis qu’il est exercice. En fait, les chars Sherman sont des très anciens équipements.
Il est assez étonnant pour quelqu’un qui a tout fait pour échapper à la guerre du Vietnam, de vouloir absolument étaler à la face du monde la force militaire américaine.
Donald Trump a rappelé qu’il y a 50 ans, les Etats-Unis avaient planté leur drapeau sur la Lune. Il propose donc de revenir sur la Lune très vite et présente comme projet unificateur d’aller le planter sur Mars. N’est pas Kennedy qui veut ! Ni Abraham Lincoln !
« Gene (Il s’adresse à Gene Kranz, un ancien responsable de la NASA), I want you to know that we are going to be back on the moon very soon. And someday soon, we will plant the American flag on Mars. It’s happening, Gene. It’s happening »