Après un début laborieux où le film plante longuement le décor d’une campagne électorale pour la nomination du candidat à la candidature démocrate, The ides of March se met en mouvement et accélère le pas pour nouer une affaire tout à fait vraisemblable pour ce type d’événements où les enjeux sont, par nature, très élevés. Une petite erreur, un faux pas et la nomination s’envole ou plutôt s’écroule. Alors, les médias se mettent à résonner en boucle. Et quand l’erreur prend de l’épaisseur, elle impose un traitement de choc dans le secret le plus total où c’est la fin assurée.
On se souvient de la bévue d’Herman Cain qui s’emblait totalement en terre inconnue lorsque la question lui a été posée sur l’intervention américaine en Libye. « Libye » a-t-il répondu comme un mauvais élève n’ayant pas préparé son examen et se donner un peu de temps pour formuler sa réponse. « Je veux supprimer trois ministère ou agences gouvernementales », affirme Rick Perry, le gouverneur du Texas, sans pouvoir nommer la troisième. « Oups », ajouta-t-il, sonnant ainsi comme une sorte de coup d’arrêt à sa campagne. Le candidat n’a pas encore jeté l’éponge, mais il a accusé une sévère chute dans les sondages et n’arrive pas à remonter. Ben sûr, le trou de mémoire n’est pas la cause, mais il a participé à faire trébucher le candidat républicain.
The ides of March n’est pas sans faire penser à certains événements de la vie réelle. L’affiche de Morris ressemble étrangement à celle de Barack Obama. Les affaires de cœur, plutôt de mœurs, ne sont pas sans faire penser à l’affaire Monica Lewinski. Et il y en a certainement d’autres.
Le film dirigé par George Clooney dans lequel le natif de Lexington (Kentucky) est l’un des deux candidats démocrates donne une piètre idée de la politique et met en scène des politiques plus intéressés par leur destin personnel que par l’intérêt général ou le futur de leur pays.
Paul et Steven sont les deux directeurs de campagne du gouverneur Mike Morris. Les deux acolytes se partagent les rôles, le premier pour dire à son patron que tout va bien, le second pour lui dire la vérité.
George Clooney s’intéresse à la politique et entend participer au débat public. On se souvient du film de 2005 Good Night and Good Luck où l’acteur-réalisateur revenait sur la menace du communisme a créé un air de paranoïa aux Etats-Unis.
Pour mémoire (source : Wikipedia), The Ides of March (Latin: Idus Martii ; Français : les Ides de Mars correspondent au 15 mars dans le calendrier romain. Les Ides de Mars étaient un jour festif dédié au dieu Mars. Jules César fut assassiné pendant les Ides de Mars en 44 avant Jésus-Christ, sans avoir tenu compte des prédictions de l’haruspice étrusque Titus Vestricius Spurinna et du rêve de sa femme Calpurnia.
De nombreuses scènes se passent à Cincinnati ce qui donne à ce film une certaine proximité et familiarité. Avec quelques plans sur des lieux connus (à titre personnel) : downtown, le pont suspendu (le John A. Roebling Suspension Bridge qui, lorsqu’il a été inauguré en 1866, était le plus long pont suspendu du monde), une clinique d’Oakley, le petit aéroport de Lunken…
Cincinnati possède aujourd’hui une filmographie relativement riche : Rain Man bien sûr mais aussi Milk Money, Traffic et bien d’autres. En revanche, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Kid de Cincinnati se passe à la Nouvelle Orléans. Ce qui n’ pas beaucoup d’importances puisque le film se passe surtout en intérieur.