La Californie, c’est la Silicon Valley, le poumon technologique des Etats-Unis et c’est Hollywood, le principal moteur du Soft Power des Etats-Unis. Mais l’état de Californie, c’est aussi l’un des plus mal en point des 50 états de l’Union. Face à des déficits abyssaux, Arnold Schwarzenegger a du prendre des mesures draconiennes, en particulier des réductions considérables dans certains secteurs du budget.
L’éducation est sans doute l’un des plus touchés avec des coupes budgétaires de 2,8 milliards de dollars dont plus de 800 millions de dollars pour le système de l’université de Californie (University of California). Huit des dix campus – considérés séparément – figurent dans les 100 premières universités du classement annuel du magazine US News & World Report. L’université de Berkeley, la plus ancienne et la plus prestigieuse, est aussi au tout premier rang du classement de Shanghai et ce dans les 5 disciplines scientifiques analysées. Elle peut aussi se targuer de compter 21 prix Nobel dans son corps professoral.
Les réductions de l’aide de l’Etat ont obligé l’administration d’augmenter les frais de scolarité de 32 % pour l’année universitaire prochaine dépassant la barre symbolique de 10 000 dollars. C’est la huitième augmentation depuis 2002. En dix ans, alors que l’aide financière de l’Etat a été divisée par deux, passant de 14 000 à 7 000 dollars par étudiants, les frais de scolarité ont, eux, été multipliés par 3.
Ce qui a logiquement provoqué la colère des étudiants qui ont organisé des manifestations et occupé des locaux pendant plusieurs jours. 14 étudiants ont même été arrêtés pour avoir perturbé une réunion du Conseil d’administration. Imagine-t-on un instant les effets qu’auraient provoqué une telle décision en France ?