Le lendemain de son investiture, le 21 janvier dernier, Barack Obama publiait sur le tout nouvellement créé blog de la Maison Blanche un Mémorandum dans lequel il énumérait les trois principes de la gouvernance qu’il entendait mettre en place :
- Transparence ;
- Participation du citoyen ;
- Collaboration entre les administrations et agences.
La mise en œuvre de ces principes devant s’appuyer sur les technologies de l’information. Sur ce point, Barack Obama est assez crédible dans la mesure où le candidat Obama a largement fait appel à ses outils pendant sa campagne. Le think tank Terra Nova est allé rencontrer l’équipe de campagne du candidat et a publié un rapport sur le sujet intitulé Moderniser la vie politique : innovations américaines, leçons pour la France.
Les auteurs sont très enthousiastes sur la performance réalisée et ne tarissent pas d’éloge sur l’osmose entre technologies et démocratie : « Plus de 10 millions de personnes ont participé à la campagne d’Obama. 3 millions ont fait des donations. 1.2 million ont milité sur le terrain. Du jamais vu. Barack Obama a créé un immense mouvement, une « communauté Obama. Cette mobilisation est à l’origine d’une formidable revitalisation démocratique, un « miracle démocratique ».
S'il na pas été le premier candidat aux élections présidentielles américaines à utiliser les technologies de l'Internet (le candidat Howard avec son site Meetup), Barack Obama est le premier président technophile des Etats-Unis. Selon la fondation française Terra Nova qui a publié une étude intitulée « Moderniser la vie politique : innovations américaines, leçons pour la France », suite à une mission d'étude aux Etats-Unis sur les techniques de campagne, Internet est qualifiée « d'épine dorsale de la mobilisation et de l'organisation on et off line de la campagne ».
Quelques chiffres donnent l'ampleur de l'utilisation des TIC :
- SMS : la campagne Obama a collecté 1,3 million de numéro de téléphones mobiles ;
- Mails : 13 millions d'adresses mail ;
- Elle a investi 30 M$ dans l'achat de fichiers ;
- Grâce à Internet, Obama a levé une armée de 1,2 million de militants et a eu un contact direct (au téléphone ou de visu) avec 68 millions d'Américains ;
- Réseaux sociaux : création de groupes de soutien au sein de plus de 15 communautés en ligne telles que Facebook (3,2 millions de supporters), MySpace...
... Ou comment l'innovation, les technologies et la performance sont comprises par Barack Obama. « I have directed him (Vivek Kundra) to work to ensure that we are using the spirit of American innovation and the power of technology to improve performance and lower the government operations ».
C'est ainsi que s'exprimait Barack Obama lors de la nomination de Vivek Kundra, le premier Chief Information Officer (CIO ou DSI en français pour directeur des systèmes d'information) du gouvernement américain.
Dans sa dernière intervention hebdomadaire, Barack Obama a nommé les deux autres hauts fonctionnaires qui auront la charge de l'utilisation de l'innovation et des technologies pour améliorer la performance de l'Administration.
Jeff Zients a été nommé CPO pour Chief Performance Officer et Aneesh Chopra CTO pour Chief Technology Officer.
Ces 3 nouveaux responsables devront évidemment travailler de concert dans des rôles qui restent à préciser avec le temps et l'expérience.
L'Amérique a de tous temps - sauf pendant quelques périodes de son histoire comme par exemple entre 1920 et 1965, date à laquelle Lyndon Johnson a modifié les conditions d'immigration - été une terre d'immigration. Elle a su attirer vers elle des cerveaux en très grand nombre, tout particulièrement dans les domaines scientifiques. Il serait intéressant de faire le compte des prix Nobel américains qui sont en fait des immigrants. Les universités, y compris les plus prestigieuses, ont largement ouvert leurs portes aux talents du monde entier. De telle sorte que beaucoup d'entre elles sont connues mondiales et considérées - à tort ou à raison - comme les meilleures du monde. Le classement de Shanghai - très contesté mais que l'on cite à chaque fois que l'on aborde ce type de questions - place 17 universités américaines dans les 20 premières mondiales, avec comme trio de tête Harvard, Stanford et Berkeley.
Aujourd'hui, il semblerait qu'assiste à u certain reflux. C'est en tous cas ce que révèle une étude intitulée « America's loss is the World's gain » réalisée par Vivek Waddha, un ancien entrepreneur dans le domaine des technologies et professeur à Duke University (32e au classement de Shanghai).
Les trains qui arrivent à l'heure n'intéressent personne dit-on couramment. Ce serait là une des règles de base du journalisme « moderne » ...
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