Alors que la réforme de la santé vient à peine d’être votée -aux derniers soubresauts près qui n’ont pas réussi à remettre en cause le projet : le Sénat a voté la loi dite de réconciliation à 56 contre 43 et la Chambre des Représentants à 220 contre 207- l’institut Gallup a sondé les Américains…
Historique est le mot qui revient dans presque tous les titres des journaux américains (voir ci-dessous les Unes de grands journaux). Certes, le projet de loi n’est pas aussi ambitieux que le texte initial souhaité par Barack Obama. Certes la manière manque un peu de panache puisque le vote a fait appel à la procédure dite de réconciliation, une sorte de 49-3 permettant non pas de passer en force, mais seulement de contourner la stupide procédure du fiilibuster qui permet de bloque rle vote du Sénat à moins d’avoir la supermajorité des 60 votes.
Mais le projet est finalement passé et non sa peine. Voilà près de 15 mois que Barack Obama « mouille la chemise » pour transformer ce projet en réalité et élargir à quelque 32 million d’américains l’accès à une couverture maladie. C’est la première grande victoire de Barack Obama dont il avait fait un des principaux projets de sa mandature et qui redore une image plutôt ternie ces derniers temps. Cela va par ailleurs lui permettre de dégager du temps pour s’occuper d’autres documents et Dieu sait qu’il n’en manque.
Il faut aussi signaler le rôle important de Nancy Pelosi a joué pour faire avancer ce projet et s’assurer des votes de représentants démocrates. 219 ont donc voté pour mais 34 ont accompagné les républicains dans leur opposition à ce projet. Pour obtenir l’accord de certains récalcitrants plutôt pro life, Barack Obama a du s’engager qu’il publierait un décret garantissant que l’argent public ne serait pas utiliser pour rembourser des avortements.
Un Congrès sous influence des lobbies, tel est le diagnostic effectué par Lawrence Lessig dans l’article publié par la revue The Nation (Le Congres, ressort cassé de la démocratie américaine ?). Quelle que soit la pertinence du propos, le résultat est là : selon le dernier sondage réalisé par l’institut Gallup, les Américains ne sont pas satisfaits du fonctionnement du Congrès : 78 % des Américains désapprouvent le travail fourni par la branche législative contre 18 % seulement qui l’approuvent.
Le très liberal état du Massachusetts a élu Scott Brown à la succession de Ted Kennedy au Sénat des Etats-Unis. Pour mémoire Ted Kennedy avait représenté son état au Sénat pendant près de 4è ans, un des plus longs mandats de l'histoire des Etats-Unis. C'est donc une nouvelle alerte qui est envoyé à barack Obama…
220 contre 215 : tel est le résultat très serré du vote de la Chambre des Représentants. 39 représentants démocrates ont voté contre et un républicain a voté pour, il s’agit de Anh Joseph Cao de la Louisiane. C’est une incontestable victoire pour Barack Obama, même si la partie n’est pas encore finie.
Il faut en effet que le Sénat vote son propre texte. Qu’une commission réunissant des membres des deux chambres réconcilie les deux textes pour en tirer un texte unique sur lequel le Sénat devra revoter tout comme la chambre des représentants. Ensuite le président aura dix jours (sans comter le dimanche) pour signer le texte. On pense qu’il n’attendra pas trop pour le faire. La prochaine étape au Sénat risque en particulier d’être assez serrée.
Si cette loi passait, ce serait indiscutablement une étape importante de l’histoire sociale américaine. Parmi les grandes dates de l’histoire sociale américaine, on peut citer la social security en 1935, Medicaid et Medicare en 1965 et la réforme de santé - si elle passe en 2010 (il est fort peu probable qu’elle soit voter avant la fin de l’année).
Les républicains ont donc maintenu leur position très partisane contre ce projet de réforme. La déclaration du républicain du Texas Kevin Brady citée par le Washington Post résume bien la position outrancière de nombre d’entre eux : « Plus de gouvernement ne signifie pas un meilleur système de santé. Cette réforme n’est pas celle dont nous avons besoin. Au contraire, c’est un grand pas vers un système unique d’assurance santé. A terme, Washington décidera le docteur que vous pourrez voir, le traitement dont vous aurez besoin et quand vous serez malade… vaudrez-vous toujours la peine que l’on vous soigne ».
Etes-vous démocrates ou républicains ? Ce bipartisme qui s’est imposé à la vie politique américaine depuis bien longtemps serait-il dépassé ? Si c’est toujours un candidat des deux grands partis qui l’emporte, cela n’empêche pas à certains de tenter leur chance. Il est faux de penser que deux candidats seulement s’y affrontent.
C’est en 1973, à la suite de l’arrêt Roe vs Wade promulgué par la Cour Suprême que l’avortement devenait légal. Une femme acquérait le droit d’avorter sans condition dans les 3 premiers mois de la grossesse (En France, la loi Veil a été votée en 1975).
Depuis cette date, cette question de l’avortement a occupé une…
Il ne fait pas bon être républicain aujourd'hui et le GOP est bien dans le creux de la vague. Une enquête réalisée par le Pew Research Center révèle que 23% des Américains se présentent aujourd'hui républicains alors qu'ils étaient 30% en 2004, l'année de la réélection de George W. Bush.
Symbole de cette érosion contactée, le sénateur républicain Arlen Specter a changé son affiliation en passant dans le camp démocrate. Parmi ses motivations, le sénateur de Pennsylvanie a indiqué qu'il avait pris en compte les changements intervenus dans son propre état. Dans une tendance généralisée, la Pennsylvanie a vu une érosion du parti républicain.
Les rhinocéros ? Non. Les éléphants ? non, sauf ceux qui peuplent le parti socialiste. Les tigres ? pas encore. En fait, il s'agit tout simplement des républicains qui semblent Ko debout après la pagaille qu'ils ont laissé dans le pays, la victoire d'Obama et la maîtrise avec laquelle il gère la situation. En tous cas, c'est l'avis…
36 % des américains se déclarent démocrates contre 28% républicains. Cette différence de 8 points en faveur du parti de l'âne depuis 1988. Il est clair que le rejet du républicain George W. Bush joue un rôle important dans cette évolution. Il y a là aussi un effet Obama et, sur un cycle plus long,…