Le rédécoupage électoral : C’est l’une des conséquences les plus visbles du recensement 2010 dont les résultats viennent d’être publiés. Alors que le Sénat représente les états qui envoient chacun deux sénateurs au Congrès, la chambre des Représentants est organisée en fonction du nombre d’habitants par état. Ainsi, le Wyoming aura deux sénateurs qui représenteront ses…
Le premier chiffre du bureau (Census Bureau) du recensement 2010 est tombé : la population des États-Unis atteint près de 309 millions d’habitants. Rappelons que le recensement est une obligation prévue par la Constitution tous les dix ans et a des implications fortes, notamment sur la redistribution du nombre de Représentants alloué à chaque État…
Alors qu’il se prépare au recensement de 2010 (tout comme la France d’ailleurs), l’U.S. Census Bureau propose un petit historique de cette opération. Tous les dix ans depuis 1790, le gouvernement américain procède au recensement de sa population. En fonction de phénomènes historiques, cette opération a utilisé un vocabulaire qui n’a cessé d’évoluer et de se transformer. Au niveau de la méthode, 1970 a été une date importante dans la mesure où les citoyens étaient amenés à une auto-identification notamment au niveau de la race et de la couleur : Color and Race et Race seulement depuis 1990. Le recensement de l’année 2000 a aussi apporté un changement assez radical en donnant la possibilité de se déclarer comme appartenir à plusieurs races. Il est à noter aussi que depuis 1950.
Tous les dix ans, de nouveaux termes ou notions sont apparus tandis que d’autres disparaissaient.
Le premier recensement de 1790 - les Etats-Unis comptaient alors moins de 3 millions d’habitants - proposaient les catégories : free white, other free persons by colors et slaves.
Le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances Yazid Sabeg a annoncé qu'il souhaitait mettre en place des outils statistiques de la diversité afin de mesurer l'ampleur des discriminations des politiques publiques. Yazid Sabeg va soumettre un projet de loi « visant à rendre licite la mesure de la diversité ». Mais il ne s'agirait en rien de constituer des fichiers ou de mesurer des facteurs discriminants autres que sociaux sans pour autant s'appuyer sur des données liées au lieu de naissance, à la nationalité des parents ou du patronyme. Cela exclut également toute référence au lieu de naissance, à la nationalité des parents ou au patronyme. On ne voit pas très bien ce qui restera. Ces enquêtes seraient basées sur l'autodéclaration, le volontariat ou l'anonymat.
Cette initiative s'inspire de l'expérience des Etats-Unis dans ce domaine qui s'est lancé dans les statistiques ethniques dès les années 60 et qui s'est prolongé par la politique dite d'affirmative action, politique qui après quelques décennies à tendance à s'essouffler. Cette politique, dans le sillage de la conquête des droits civiques se donnait pour objectif d'ouvrir les portes des universités et des emplois à une partie de la population qui en avait été exclus, à savoir les minorités noires.