Avec 46 % de taux d’approbation, Obama n’est pas au plus bas mais il est plutôt bas alors qu’il va prononcer son discours sur l’état de l’Union (le 29 janvier prochain). Seul Nixon, dont on se souvient comment il a fini son mandat ou plutôt comment il ne l’a pas fini, a fait moins bien.
Ce…
En comparant les courbes de popularité des présidents depuis la guerre mesurées par l’institut Gallup, JFK surclasse tous ses pairs. La popularité du président reste toujours très élevée, au-dessus de 80 % depuis les années 90. Et lorsqu’on interroge aujourd’hui les Américains sur la popularité des présidents sur la même période, le résultat est le…
John F. Kennedy n’est sans doute pas le plus grand président de l’histoire des Etats-Unis[1] (son mandat qui a été interrompu brutalement a duré à peine plus de 1000 jours) mais il est le plus populaire depuis la deuxième guerre mondiale. L’affirmation s’appuie sur la comparaison de l’indice de popularité de JFK avec ses pairs mesuré par l’institut Gallup. Il s’agit bien donc de comparaison de la popularité de chaque président à son époque et non un jugement formulé aujourd’hui sur les différents présidents.
Kennedy surclasse assez largement tous ses pairs à quelques exceptions près.
Les exceptions
George H.W. Bush bénéficie d’une popularité supérieure à celle de JFK pendant la 2e moitié de son mandat, une période qui correspond à la 2e guerre du Golfe.
George W. Bush pendant une courte de quelques mois après le 11 septembre d’alors a su mobiliser ses concitoyens contre cet esprit commun qu’il a caractérisé avec sa fameuses formule de « l’axe du mal » qui servira de guide jusqu’à l’arrivée de Barack Obama.
Lyndon Johnson bénéficie d’une popularité qui n’est pas si éloigné de celle de Kennedy. L’ancien challenger malheureux de JFK lors de la Convention démocrate bénéficie de l’aura de son prédécesseur qu’il remplacera dans les circonstances tragiques que l’on connait. D’ailleurs Johnson a continué et amplifié les actions engagées par JFK, en positif dans le cadre de la « grande société » qui lui a valu de ses mettre à dos les démocrates ségrégationnistes des Etats du Sud, en négatif en engageant irréversiblement les Etats-Unis dans l’aventure malheureuse du Vietnam.
Eisenhower surclasse JFK sur la deuxième moitié de son premier mandat tout comme Harry Trumann au tout début de son premier mandat.
Généralement, les présidents sont moins populaires lors de leur second mandat que pendant le premier. Les deux exceptions sont Ronald Reagan et Bill Clinton. Pour certains la chute a été rude. La baisse la plus forte a été celle de George Bush qui a perdu 25 points. Il est vrai que la guerre en Irak…
Après avoir connu un certain regain à la suite de l’opération Geronimo qui avait conduit à la mort de Oussama ben Laden, la cote de Barack Obama n’en finit pas de baisser. A 50 % d’approbation, les Américains ne sont pas plus que 40% selon les derniers chiffres de l’institut Gallup (1), l’étiage le plus bas qu’ait connu le 44e président des Etats-Unis.
L’autre point intéressant concerne les niveaux d’appréciation selon les groupes raciaux. L’appartenance à un groupe racial - Noirs, Hispaniques et Blancs - est un facteur clairement discriminant pour expliquer le niveau d’approbation. L’Amérique n’est pas une société post-raciale comme on avait pu le penser, notamment après l’élection du premier président Noir. Les chiffres d’approbation de Barack Obama sont éloquents : 83 % chez les Noirs, 44 % chez les Hispaniques et 32 % chez les Blancs. A noter que la baisse la plus importante s’observe chez les Hispaniques. Il faut mentionner aussi que l’institut Gallup dans ce type de sondage ne s’intéresse pas à la communauté asiatique.
Obama au plus bas dans les sondages ? Sans doute, mais la cause est-elle perdue ? Sans doute pas si l’on se réfère aux données fournies par l’institut Gallup parce qu’une remontée n’est pas impossible, c’est déjà arrivé.
Sans doute pas au regard de l’histoire, car des présidents qui ont subi une chute comparable resteront certainement de plus grands présidents que d’autres.
Ci-dessous quelques courbes assez probantes.
Obama subit un sort comparable à Carter et Ford qui, il lest vrai, ne resteront pas de grands présidents. Sa courbe de popularité est comparable à celle de son prédécesseur jusqu’au fâcheux événement du 11 septembre.
En revanche, lorsqu’on compare Obama à Truman, Reagan et Clinton dont la popularité remontera ensuite et qui auront plutôt marqué l’histoire, pour des raisons différentes.
La comparaison avec Eisenhower, Kennedy, Johnson et George Bush est nettement défavorable à Obama ou favorable aux premiers, tout dépend ce qu’on veut mettre en avant.
En fait, ils ne sont pas dans un bateau, mais dans les appartements privés des Obama. Les médias ont rabâchés cette information, présentée comme une marque d’ « amitié » très particulière que Barack Obama voulait témoigner à son homologue français et à son épouse. Ce qui peut paraître bien dérisoire au vu des problèmes qui se posent…
Au troisième trimestre 2009, le PIB a connu un rythme de croissance annuel de 3,5 % à comparer à la baisse de 0,7 % au deuxième trimestre. Le BEA précise qu’il s’agit là encore de chiffres provisoires qui devront être confirmés à la fin du mois. Ce résultat met un terme à 5 trimestres de baisse : 1T08, 3T08, 4T08, 1T09, 2T09.
La crise serait-elle dernière nous et la reprise en vue ? Tel est parfois le discours que l’on entend des deux côtés des rives de l’Atlantique. En fait, la situation est loin d’être satisfaite. Déjà au niveau du PIB lui-même. Les chiffres sont souvent trompeurs. Petit rappel de calcul niveau CP : lorsque l’on perd 4 % par exemple, il faut une croissance de 4,2 % pour revenir au niveau antérieur.
Les 3,5 % du 3e trimestre 2009 - en croissance annuelle - sont donc loin d’être suffisant pour gommer les pertes des trimestres précédents. Ainsi, le PIB du 3e trimestre 2009 est égale à 97 % de celui du 4e trimestre 2007.
La formulation « dure reprise » ne correspond pas vraiment à la situation américaine dans la mesure où la coupure estivale que l’on connaît en France n’existe pas aux Etats-Unis. Mais, toujours est-il qu’en ce début septembre 2009, 8 mois après son investiture, Barack Obama est confronté à de sérieuses difficultés.
Il y a d’abord les incidents de…
Il fut un temps pas si lointain où certains mettaient largement en avant les prénoms du candidat : Barack en premier prénom, Hussein en deuxième sonnaient à un moment comme deux handicaps. Combien d’Américains avaient entendu ce prénom pour la première fois ? Combien d’opposants ont fait remarquer à l’envi que Hussein était aussi le nom de Saddam Hussein, symbole du mal absolu, en un temps allié des Américains et rempart contre l’expansionnisme de l’Iran pendant la guerre entre les deux puissances régionales.
Il semblerait que les Américains se soient largement familiarisés avec ce prénom. Alors qu’il se situait au 12 535e rang des prénoms choisis en 2007 selon l’administration Social Security, il a fait un bon étonnant en passant au 2 409e rang en 2008.