On connaît Lucky Luke, le cow-boy qui tire plus vite que son ombre. A côté d’Obama, Lucky-Luke fait pâle figure. Le président des Etats-Unis a fait preuve de réflexes étonnants en aplatissant une mouche d’un simple coup de main. Les adeptes du jaïnisme qui balayent devant eux pour éviter d’écraser le moindre insecte s’en offusqueront…
Le 6 juin, Barack Obama est présent en France pour fêter le 65e anniversaire du débarquement, une des plus grandes opérations militaires (même opération tout court) jamais réalisées par les hommes. Je me souviens de l’ambiance du 50e anniversaire dans cette Normandie reconnaissante aux Américains venus apporter une aide décisive pour bouter les Allemands hors de nos frontières. Cette opération a été immortalisée à de nombreuses reprises par le cinéma, chaque film traduisant le regard de son époque sur l’événement. A remarquer que le temps de ce 6 juin 2009 est assez semblable à celui de 1944.
La promenade sur le cimetière de Colleville-sur-mer est propice au recueillement. Quand on pense à ces milliers de jeunes gens américains, anglais, canadiens, australiens... qui n’avaient rien demandé et qui sont venus pour nombre d’entre eux sacrifier leur vie pour un problème qui ne les concernaient que de loin, on ne peut qu’être remplis de respect.
Pour avoir discuté avec nombre de vétérans américains venus en France, aucun d’eux ne regrettent et tous sont fiers d’avoir participer à une telle mission.
Le lendemain de son investiture, le 21 janvier dernier, Barack Obama publiait sur le tout nouvellement créé blog de la Maison Blanche un Mémorandum dans lequel il énumérait les trois principes de la gouvernance qu’il entendait mettre en place :
- Transparence ;
- Participation du citoyen ;
- Collaboration entre les administrations et agences.
La mise en œuvre de ces principes devant s’appuyer sur les technologies de l’information. Sur ce point, Barack Obama est assez crédible dans la mesure où le candidat Obama a largement fait appel à ses outils pendant sa campagne. Le think tank Terra Nova est allé rencontrer l’équipe de campagne du candidat et a publié un rapport sur le sujet intitulé Moderniser la vie politique : innovations américaines, leçons pour la France.
Les auteurs sont très enthousiastes sur la performance réalisée et ne tarissent pas d’éloge sur l’osmose entre technologies et démocratie : « Plus de 10 millions de personnes ont participé à la campagne d’Obama. 3 millions ont fait des donations. 1.2 million ont milité sur le terrain. Du jamais vu. Barack Obama a créé un immense mouvement, une « communauté Obama. Cette mobilisation est à l’origine d’une formidable revitalisation démocratique, un « miracle démocratique ».
Le 15 avril dernier, Barack Obama a mis en ligne sa déclaration de revenus (Form 1040). ON y découvre que le foyer fiscal a déclaré des revenus (adjusted gross income) de 2 656 902 dollars. Une grande partie de ces revenus proviennent des droits d’auteur des livres écrits par Barack Obama (The Audacity of Hope, Through on…
A la différence du crime parfait pour lequel on ne connaîtra jamais le coupable, Le Krach Parfait d’Ignacio Ramonet tente de décortiquer les mécanismes et les hommes responsables de crise dans laquelle nous sommes plongés depuis septembre 2008, mais dont les premiers signes sérieux s’étaient manifestés un an plus tôt.
Ce n’est pas la première crise que nous vivons et la liste est longue depuis le krach boursier de 1987, mais c’est de loin la plus importante par son ampleur et sa force. Pour utiliser le vocabulaire médical à la mode, c’est une pandémie puisqu’elle s’est étendue au monde entier.
Le responsable : la financiarisation de l’économie. Le détonateur : la bulle immobilière alimentée par des prêts hypothécaires d’un nouveau type : les subprimes. Pour faire simple, des prêts usuraires à taux variable à des gens dont on sait qu’ils ne pourront vraisemblablement rembourser et dont la caution s’appuie sur la valeur de la maison qui a fait l’objet du prêt. C’est un véritable miroir aux alouettes pour les emprunteurs qui n’ont pas besoin d’apport personnel, dont on ne vérifie pas vraiment les revenus, ni le patrimoine, ni les prêts qu’ils ont déjà contractés.
S'il na pas été le premier candidat aux élections présidentielles américaines à utiliser les technologies de l'Internet (le candidat Howard avec son site Meetup), Barack Obama est le premier président technophile des Etats-Unis. Selon la fondation française Terra Nova qui a publié une étude intitulée « Moderniser la vie politique : innovations américaines, leçons pour la France », suite à une mission d'étude aux Etats-Unis sur les techniques de campagne, Internet est qualifiée « d'épine dorsale de la mobilisation et de l'organisation on et off line de la campagne ».
Quelques chiffres donnent l'ampleur de l'utilisation des TIC :
- SMS : la campagne Obama a collecté 1,3 million de numéro de téléphones mobiles ;
- Mails : 13 millions d'adresses mail ;
- Elle a investi 30 M$ dans l'achat de fichiers ;
- Grâce à Internet, Obama a levé une armée de 1,2 million de militants et a eu un contact direct (au téléphone ou de visu) avec 68 millions d'Américains ;
- Réseaux sociaux : création de groupes de soutien au sein de plus de 15 communautés en ligne telles que Facebook (3,2 millions de supporters), MySpace...
On le sait, les Américains votent non seulement pour le poste de président, mais aussi pour de nombreux autres fonctions, politiques ou administratives, ainsi que sur des propositions. La Californie vote démocrate aux élections présidentielles depuis 1992, mais ce n'est pas pour autant qu'elle est démocrate, son gouverneur actuel, Arnold Schwarzenegger est Républicain.
Le 4 novembre dernier l'Etat le plus peuplé des Etats-Unis avait largement voté pour Obama, mais avait aussi voté à 52% pour la construction d'un train à grande vitesse (Proposition 1A) destiné à relier San Diego à Sacramento ; une dérivation permettra d'aller à San Francisco. Ce futur TGV californien reliera San Diego à San Francisco qui représente une distance de 596 miles (950 km) en 3h45. Coût total de l'opération environ 19,4 milliards de dollars auxquels il faudra ajouter 1 milliard de coût opérationnel chaque année. Cet investissement devrait créer 160 000 emplois pour la construction et 450 000 emplois indirect liés à la relance de l'économie d'ici à 2035. La Californie possède 3 des 5 zones urbaines ayant le trafic automobile le plus dense.
Pour transporter le même nombre de passager (évalué à 117 millions de passagers par an en 2030), il faudrait construire 3000 miles d'autoroutes plus 5 pistes nouvelles d'aéroport, ce qui coûterait environ 2 fois plus tout en ayant un impact environnemental beaucoup plus élevé et un niveau de sécurité plus faible.
Les rhinocéros ? Non. Les éléphants ? non, sauf ceux qui peuplent le parti socialiste. Les tigres ? pas encore. En fait, il s'agit tout simplement des républicains qui semblent Ko debout après la pagaille qu'ils ont laissé dans le pays, la victoire d'Obama et la maîtrise avec laquelle il gère la situation. En tous cas, c'est l'avis…
"Et oui, vous êtes bien, vous êtes très bien avec Barack Obama dont on va célébrer mercredi 29 avril prochain les 100 jours de présidence et oui déjà". C'est ce qu'on aurait pu dire en paraphrasant Serge Moati présentant son émission Ripostes. De fait, les Américains sont plutôt satisfaits de leur président, jusqu'ici s'entend.
100 jours et pour puis après
Devant l'étendue de la tâche qu'il avait devant lui, faire un bilan au bout de 100 jours n'est-il pas dérisoire ? Il se trouve que parmi les expressions couramment employées à l'occasion d'élections présidentielles, celle des Cent Jours revient assez fréquemment indiquant que le nouvel arrivant doit, pendant cette période de grâce généralement de courte durée, lancer des réformes importantes avant de retomber dans la gestion des affaires courantes et de faire face à un effritement plus ou moins rapide du soutien populaire.
... Ou comment l'innovation, les technologies et la performance sont comprises par Barack Obama. « I have directed him (Vivek Kundra) to work to ensure that we are using the spirit of American innovation and the power of technology to improve performance and lower the government operations ».
C'est ainsi que s'exprimait Barack Obama lors de la nomination de Vivek Kundra, le premier Chief Information Officer (CIO ou DSI en français pour directeur des systèmes d'information) du gouvernement américain.
Dans sa dernière intervention hebdomadaire, Barack Obama a nommé les deux autres hauts fonctionnaires qui auront la charge de l'utilisation de l'innovation et des technologies pour améliorer la performance de l'Administration.
Jeff Zients a été nommé CPO pour Chief Performance Officer et Aneesh Chopra CTO pour Chief Technology Officer.
Ces 3 nouveaux responsables devront évidemment travailler de concert dans des rôles qui restent à préciser avec le temps et l'expérience.