L’accord signé à l’arraché le 2 août dernier, le jour même de la dead line comporte les éléments suivants :
Une augmentation d’au moins 2100 milliards de dollars portant le plafond de la dette souveraine à 16,4 milliards de dollars. Cette augmentation se fera en deux étapes jusqu’en 2013 :
- Une réduction des dépenses de l’Etat américain de 1000 milliards de dollars sur dix ans ;
- La création d’une commission bipartisane qui doit identifier des réductions supplémentaires sur la décennie d’un montant de 1500 milliards de dollars.
L’expression est sans doute un peu triviale, mais elle correspond assez bien au sentiment exprimé par l’ensemble des Américains sur la situation actuelle. Paradoxalement, ce n’est pas la dette et l’actualité autour du plafond de la dette - nous sommes à J-8 de la dead line pour le relèvement du plafond actuellement fixé à 14 3000 milliards de dollars, une somme qu’il est bien difficile d’appréhender - qui emplit les esprits. Peut-être une majorité d’Américains considèrent qu’il s’agit là une affaire qui concerne Washington et qui les dépasse complètement.
Les deux premiers problèmes qui viennent assez largement en tête des préoccupations sont la situation économique en général et le chômage, les deux étant intimement liés. Un taux de chômage élevé qui malgré les efforts de l’administration Obama ne baisse pas, des saisies de maison qui restent à un niveau élevé, des salaires en berne… La liste des difficultés que rencontrent les Américains est bien longue, les résultats de l’institut Gallup ne sont pas trop surprenants. La réévaluation du plafond de la dette, un sujet pourtant omniprésent dans les médias ne vient qu’assez loin, en troisième position. A eux trois, ces sujets écrasent tous les autres, y compris la guerre, les Etats-Unis sont encore présents sur deux fronts et apportent leur soutien dans l’initiative de libération engagée en Lybie.
L’Amérique en 2011 a perdu la maîtrise de sa finance, de sa monnaie, et d’une façon d’elle-même. Tel est le constat sans appel que nous propose Edouard Tétreau dans son petit ouvrage stimulant mais un peu désespérant au titre évocateur Quand le dollar nous tue. L’auteur nous rappelle la formule du temps du Secrétaire d’Etat…
Plus jamais ça d’un côté ou plus c'est différent, plus c’est pareil de l’autre. Telles sont les deux types de commentaires qui l’on a entendu au fur et à mesure du déroulement de la crise financière. Malheureusement, les événements montreraient plutôt que l’on pencherait pour la seconde formule.
On a appris récemment dans un article publié…
Où la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a-t-elle effectué son premier voyage à l’étranger ? En Asie : Japon, Indonésie, Corée du Sud et finalement la Chine. Cela est tout sauf le fruit du hasard et s’inscrit dans une parfaite Real Politic dont va devoir faire preuve les Etats-Unis dans les années à venir.
Certes les Etats-Unis dominent largement…