La notion même de debt ceiling (plafond de la dette qui n’est pas un « plafond de verre » !) a vu le jour en septembre 1917. A cette époque le Congrès avait accordé un plafond de 11,5 millions de dollars de l’époque représentant environ 193 milliards exprimés en dollars de 2011. Cette mesure a été prise au moment où les Américains s’engageaient dans la première guerre mondiale.
Au 29 juin 2011, la dette américaine a atteint le niveau astronomique de 14 460 milliards de dollars équivalant à 98,6 % du PIB calendaire 2010. Selon le FMI, cela place les Etats-Unis au 12e rang dans le monde. Ce niveau est surtout légèrement supérieur au plafond de la dette autorisé par le Congrès. D’où les âpres négociations de ces dernières semaines entre le président Obama et les républicains du congrès pour aboutir à un compromis et autoriser de relever le plafond de la dette afin que le gouvernement américain puisse honorer ses paiements et ne pas faire défaut. Une situation qui ne s’est jamais vu et qui pour le moins aurait placé les Etats-Unis dans une situation très délicate et aurait pu déclencher une crise de même amplitude que celle provoquée par la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers.
Historique est le mot qui revient dans presque tous les titres des journaux américains (voir ci-dessous les Unes de grands journaux). Certes, le projet de loi n’est pas aussi ambitieux que le texte initial souhaité par Barack Obama. Certes la manière manque un peu de panache puisque le vote a fait appel à la procédure dite de réconciliation, une sorte de 49-3 permettant non pas de passer en force, mais seulement de contourner la stupide procédure du fiilibuster qui permet de bloque rle vote du Sénat à moins d’avoir la supermajorité des 60 votes.
Mais le projet est finalement passé et non sa peine. Voilà près de 15 mois que Barack Obama « mouille la chemise » pour transformer ce projet en réalité et élargir à quelque 32 million d’américains l’accès à une couverture maladie. C’est la première grande victoire de Barack Obama dont il avait fait un des principaux projets de sa mandature et qui redore une image plutôt ternie ces derniers temps. Cela va par ailleurs lui permettre de dégager du temps pour s’occuper d’autres documents et Dieu sait qu’il n’en manque.
Il faut aussi signaler le rôle important de Nancy Pelosi a joué pour faire avancer ce projet et s’assurer des votes de représentants démocrates. 219 ont donc voté pour mais 34 ont accompagné les républicains dans leur opposition à ce projet. Pour obtenir l’accord de certains récalcitrants plutôt pro life, Barack Obama a du s’engager qu’il publierait un décret garantissant que l’argent public ne serait pas utiliser pour rembourser des avortements.
Un Congrès sous influence des lobbies, tel est le diagnostic effectué par Lawrence Lessig dans l’article publié par la revue The Nation (Le Congres, ressort cassé de la démocratie américaine ?). Quelle que soit la pertinence du propos, le résultat est là : selon le dernier sondage réalisé par l’institut Gallup, les Américains ne sont pas satisfaits du fonctionnement du Congrès : 78 % des Américains désapprouvent le travail fourni par la branche législative contre 18 % seulement qui l’approuvent.
Etes-vous démocrates ou républicains ? Ce bipartisme qui s’est imposé à la vie politique américaine depuis bien longtemps serait-il dépassé ? Si c’est toujours un candidat des deux grands partis qui l’emporte, cela n’empêche pas à certains de tenter leur chance. Il est faux de penser que deux candidats seulement s’y affrontent.
C’est en 1973, à la suite de l’arrêt Roe vs Wade promulgué par la Cour Suprême que l’avortement devenait légal. Une femme acquérait le droit d’avorter sans condition dans les 3 premiers mois de la grossesse (En France, la loi Veil a été votée en 1975).
Depuis cette date, cette question de l’avortement a occupé une…
Il ne fait pas bon être républicain aujourd'hui et le GOP est bien dans le creux de la vague. Une enquête réalisée par le Pew Research Center révèle que 23% des Américains se présentent aujourd'hui républicains alors qu'ils étaient 30% en 2004, l'année de la réélection de George W. Bush.
Symbole de cette érosion contactée, le sénateur républicain Arlen Specter a changé son affiliation en passant dans le camp démocrate. Parmi ses motivations, le sénateur de Pennsylvanie a indiqué qu'il avait pris en compte les changements intervenus dans son propre état. Dans une tendance généralisée, la Pennsylvanie a vu une érosion du parti républicain.
36 % des américains se déclarent démocrates contre 28% républicains. Cette différence de 8 points en faveur du parti de l'âne depuis 1988. Il est clair que le rejet du républicain George W. Bush joue un rôle important dans cette évolution. Il y a là aussi un effet Obama et, sur un cycle plus long,…