Quatre problèmes majeurs préoccupent particulièrement les Américains : la situation économique, le déficit du gouvernement fédéral, l’insatisfaction de ce même gouvernement fédéral et enfin le chômage. Ces quatre problèmes se détachent assez sensiblement des autres problèmes selon le dernier sondage de l’institut Gallup.
La Californie est souvent présentée comme étant à l’avant-garde des Etats-Unis (on peut citer par exemple l’article de Frédérick Douzet, La Californie : avant-garde de l’Amérique, Politique Américaine, Choiseul, 2008) à la fois laboratoire d’idées et de nouvelles pratiques. Aujourd’hui, l’Etat le plus peuplé des Etats-Unis est à l’avant-garde de la crise et est menacé de banqueroute.
Ce mardi 19 mai, les électeurs du Golden State étaient amenés à voter sur six propositions (libellés de 1A à 1F) dont le contenu est, aux dires des spécialistes, assez obscur. Leur lecture par un non spécialiste, confirme largement cette idée.
Certaines de ces mesures, si elles étaient approuvées par les électeurs, apporteraient un peu de répit, budgétairement s’entend. Selon un message adressé par le gouverneur Arnold Schwarzenegger, le déficit de l’Etat pourrait être ramené à 15,4 milliards de dollars si les propositions étaient adoptées ou resterait à l’étiage de 21,3 milliards sinon.
A l'heure où la France vient de voter la loi Bachelot qui interdit la vente de des cigarettes et des boissons alcoolisées aux moins de 18 ans, la Californie réfléchit à une mesure radicalement inverse visant à légaliser la vente de la marijuana.
L'Etat de Californie traverse une passe particulièrement difficile. Encore plus que les autres Etats. En février, le Golden State est confronté à un déficit de 33 milliards d'euros, le plus important de son histoire, en dollars courants, mais aussi en dollars constants. Arnold Schwarzenegger, gouverneur de l'Etat depuis 2003, a présenté un budget de crise proposant des coupes drastiques dans des dépenses publiques et des augmentations d'impôts. Mais des mesures complémentaires pourraient s'ajouter à celles déjà prévues. Parmi celles-ci, il en est une qui ne peut qu'attirer l'attention et susciter des questions.
Entre le 4 novembre, date de l'élection de Barack Obama, et le 20 janvier, date de son investiture, le Dow Jones a perdu 17,5% de sa valeur. Cette période de vacance du pouvoir où le président ne décide plus grand chose et le président élu ne décide pas encore n'est pas trop gênante en période normale.
Cette période entre l'Election Day et l'Inauguration Day qui favorise un endormissement politique était encore plus importante puisqu'elle s'étalait jusqu'au 4 mars. Dans son livre U.S.A, Histoire parallèle, U.S.A, Histoire parallèle (Presse de la Cité - 1962), André Maurois écrivait : « ...le dangereux interrègne de trois mois, qu'imposait alors la constitution des Etats-Unis, période où l'ancien président ne voulait plus prendre les décisions, où le nouveau n'avait le droit d'en prendre aucune... » .
C'est Franklin Roosevelt qui a réduit cette période lors de sa réélection écrasante de 1936 en avançant la prise de fonction au 20 janvier.