Des républicains qui s’opposent en permanence (n’ont-ils pas essayer de revenir sur l’Obamacare une quarantaine de fois depuis que la loi a été votée), des démocrates qui n’arrivent pas à imposer leurs points de vue, cette situation du Congrès conduit à un blocage permanent. La récente crise du Shutdown en a été un des derniers…
Un Américain sur deux est satisfait du travail accompli par leur président. Evidemment, ce résultat peut être interprété comme le verre à moitié vide ou à moitié plein. Quelle que soit la réponse, sur une longue période, c’est là un score assez médiocre. Mais ce n’est pas la pire situation jamais connue par un président :…
Plafond de la dette, fiscal cliff, ces deux difficultés avaient été surmontées non sans mal, les républicains ayant fait preuve d’une grande intransigeance et pratiquer la culture du non compromis. Mais cette fois, ils auront tenu jusqu’au bout leur attitude extrémiste et opposé un niet catégorique pour éviter le « sequester », autrement dit les coupes budgétaires automatiques, à la hache, sans aucune discernement. Une mesure aussi fine que le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux que l’on avait connu en son temps.
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Dans sa déclaration pour expliquer ce funeste résultat, Barack Obama a laissé le discours diplomatique aux vestiaires :
Bis Repetita… A l’été 2011, en échange de l’augmentation du plafond de la dette, le Speaker de la Chambre des Représentants John Boehner a négocié un accord qui plaçait cette coupe automatique des dépenses baptisée « Sequestration ». A la fin de l’année 2012, Barack Obama a bénéficié d’un sursis dans l’application de cette stupide mesure. Mais voici venue l’heure de vérité et si le Congrès ne vote la loi d’ici ce soir, la séquestration se mettra en œuvre. Selon les termes de ce mécanisme, les dépenses fédérales seraient coupées de 1 200 milliards de dollars entre mars 2013 et mars 2021. Les Etats verraient immédiatement réduite les fonds verser par le gouvernement fédéral. De même, le budget du Pentagone serait réduit à la baisse. Mais apparemment, nombre de républicains préfèrent la politique du pire plutôt que de négocier un compromis visant à adopter une approche équilibrée entre augmentation des impôts, réduction des niches fiscales et réduction des dépenses.
Les Protestants représentent 56 % des 533 sénateurs et membres de la Chambre des Représentants alors qu’ils étaient encore près de 75 % il y a 50 ans. C’est ce qu’indique le Pew Research Center dans une étude récente sur la composition du 113e Congrès : Faith on the Hill: The Religious Composition of the…
Avec la séparation des pouvoirs, lorsque les partis se partagent les deux branches, exécutives et législatives, ils sont plus ou moins condamnés à travailler ensemble et collaborer. Sinon, c’est la situation de blocage assurée. Le mot anglais le plus courant pour décrire cette situation est gridlock dont l’origine décrit une situation du trafic automobile et…
Le blog ThinkProgress (une émanation du liberal Think Tank Center for American Progress) a procédé à une petite analyse sociologique du nouveau Congrès – Sénat et Chambre des Représentants. Résultat : les deux nouvelles assemblées sont plus diversifiées et sont plus à l’image de l’Amérique tout entière (The 113th Congress Will Be The Most Diverse In…
Dans une très courte allocution officielle, la première après son élection de mardi, Barack Obama en appelle au Congrès et à sa raison pour que les deux partis trouvent un accord pour ne pas tomber de la « Fiscal Cliff ». L’année dernière, Républicains et démocrates n’ont pas réussi à trouver un compromis pour réduire le déficit…
Depuis quarante ans, l’institut Gallup sonde la confiance des Américains sur les trois branches du pouvoir : Exécutif, Législatif et Judiciaire. Il ne faut pas confondre confiance avec taux d’approbation du travail effectué qui sont deux notions bien distinctes.
La Constitution américaine donne la prééminence au législatif qui est traité en premier et longuement et lui donne…
Des trois branches du pouvoir - législatif, exécutif et judiciaire -, le Congrès des Etats-Unis est celui que les Américains jugent le plus sévèrement, et de très… très loin. 13 % des Américains jugent positivement le travail de la branche législative. Quant à l’honnêteté et à l’éthique de ces membres, le jugement est encore plus sévère. A côté, le score de Barack Obama à 43 % est plutôt élevé, même si c’est le plus bas depuis Eisenhower à l’exception de Jimmy Carter qui d’ailleurs n’a pas été réélu, battu par Ronald Reagan. La Cour Suprême s’en sort pas trop mal avec 46 % d’approbation, même si ce score se situe sur une tendance baissière.
A peine, sont-ils élus, les Représentants pensent à leur réélection (Rappelons la Chambre des Représentants est renouvelable tous les deux ans) et aux moyens de la financer et partent donc à la collecte de fonds. Sur leur chemin, ils rencontrent les très nombreux et puissants lobbyistes. De telle sorte que le fonctionnement de la démocratie est très loin du souhaitable.
Professeur de droit de renom, Lawrence Lessig avait publié un article dans le magazine liberal The Nation (How to Get Our Democracy Back If You Want Change, You Have to Change Congress) très pessimiste et plutôt déprimant pour ceux qui croient à réalité et à la profondeur de la démocratie américaine (Le Congres, ressort cassé de la démocratie américaine ?). Il y a un peu plus de deux ans, le professeur de droit travaille sur ces questions en tant que directeur du Edmond J. Safra Center for Ethics à Harvard. Et il vient de publier un livre au titre est éloquent (Republic, Lost: How Money Corrupts Congress--and a Plan to Stop It). Un travail de long haleine qui méritait bien un peu de médiatisation. Jon Stewart s'en est chargé en l'invitant au Daily Show.