Le coût de chaque campagne électorale, incluant toutes les élections nationales et locales, est le plus élevé jamais enregistrée. La règle devrait être une fois de plus respectée portant le montant astronomique des sommes engagées à 6 milliards de dollars en augmentation de 7 % par rapport aux élections de 2008. C’est ce qu’indique le Center for Responsive Politics, une organisation qui traque les dépenses des campagnes électorales. Les élections présidentielles accaparent la plus grande part avec 2,5 milliards de dollars collectées directement par les candidats, les partis démocrates et républicains et les divers groupes. Mais la répartition des sommes selon ces différents canaux est très différente de celle de l’élection de 2008.
Le facteur majeur est l’augmentation importante de l’argent dite « outside money », résultat direct de l’arrêt Citizen United de Cour Suprême de 2010 ouvrant les vannes de l’argent en favorisant la prolifération des fameux SuperPAC (Super Political Action Committee) connues aussi sous l’appellation independent-expenditure only committees qui n’ont pas à déclarer les origines des fonds collectés par des riches particuliers ou par des entreprises. De manière assez hypocrite ces SuPerPAC ne doivent pas avoir de contact avec les candidats [« SuperPAC may not make contributions to candidate campaigns or parties, but may engage in unlimited political spending independently of the campaigns. Also unlike traditional PACs, they can raise funds from corporations, unions and other groups, and from individuals, without legal limits » - Source Wikipedia].
Après un début laborieux où le film plante longuement le décor d’une campagne électorale pour la nomination du candidat à la candidature démocrate, The ides of March se met en mouvement et accélère le pas pour nouer une affaire tout à fait vraisemblable pour ce type d’événements où les enjeux sont, par nature, très élevés. Une petite erreur, un faux pas et la nomination s’envole ou plutôt s’écroule. Alors, les médias se mettent à résonner en boucle. Et quand l’erreur prend de l’épaisseur, elle impose un traitement de choc dans le secret le plus total où c’est la fin assurée.
On se souvient de la bévue d’Herman Cain qui s’emblait totalement en terre inconnue lorsque la question lui a été posée sur l’intervention américaine en Libye. « Libye » a-t-il répondu comme un mauvais élève n’ayant pas préparé son examen et se donner un peu de temps pour formuler sa réponse. « Je veux supprimer trois ministère ou agences gouvernementales », affirme Rick Perry, le gouverneur du Texas, sans pouvoir nommer la troisième. « Oups », ajouta-t-il, sonnant ainsi comme une sorte de coup d’arrêt à sa campagne. Le candidat n’a pas encore jeté l’éponge, mais il a accusé une sévère chute dans les sondages et n’arrive pas à remonter. Ben sûr, le trou de mémoire n’est pas la cause, mais il a participé à faire trébucher le candidat républicain.