La Californie, c’est la Silicon Valley, le poumon technologique des Etats-Unis et c’est Hollywood, le principal moteur du Soft Power des Etats-Unis. Mais l’état de Californie, c’est aussi l’un des plus mal en point des 50 états de l’Union. Face à des déficits abyssaux, Arnold Schwarzenegger a du prendre des mesures draconiennes, en particulier des réductions considérables dans certains secteurs du budget.
L’éducation est sans doute l’un des plus touchés avec des coupes budgétaires de 2,8 milliards de dollars dont plus de 800 millions de dollars pour le système de l’université de Californie (University of California). Huit des dix campus - considérés séparément - figurent dans les 100 premières universités du classement annuel du magazine US News & World Report. L’université de Berkeley, la plus ancienne et la plus prestigieuse, est aussi au tout premier rang du classement de Shanghai et ce dans les 5 disciplines scientifiques analysées. Elle peut aussi se targuer de compter 21 prix Nobel dans son corps professoral.
Les réductions de l’aide de l’Etat ont obligé l’administration d’augmenter les frais de scolarité de 32 % pour l’année universitaire prochaine dépassant la barre symbolique de 10 000 dollars. C’est la huitième augmentation depuis 2002. En dix ans, alors que l’aide financière de l’Etat a été divisée par deux, passant de 14 000 à 7 000 dollars par étudiants, les frais de scolarité ont, eux, été multipliés par 3.
Pour une raison que j’ignore, il existe très peu de restaurants appartenant aux chaînes de fast food dans les alentours de l’université de Berkeley alors qu’on aurait pu penser qu’ils auraient pullulé dans cet univers d’étudiants. 1 seul MacDonald - qui fait plutôt années 70 -, deux Starbucks, un Subway... En revanche, on peut trouver une foultitudes de petits restaurants proposant des cuisines de tous les coins du monde : chinois, thai, persan, italien, mexicain, moyen orientale, français, brésilien… proposant des plats très économiques - d’autant plus avec la très faible valeur du dollar - et en général très bons
Le nombre d’Américains d’origine asiatique inscrits en Freshman year (la première année) (1) à UC Berkeley (la plus prestigieuse des 10 universités qui font partie du système de l’université de Californie) a atteint dans l’année 2006/07 la proportion de 46 % portant la proportion globale sur les quatre années à 41 %. Mais globalement, les étudiants asiatiques ne font traditionnellement pas partis de ceux bénéficiant de la politique d’Affirmative Action. Il s’agit plutôt des Hispaniques et des Noirs ou encore des étudiants appartenant à des catégories sociales modestes.
Même depuis 1996, date à laquelle la politique de l’Affirmation Action a été bannie en Californie, les dix campus de l’université de Californie dont la prestigieuse Berkeley ont continué à faire en sorte de favoriser l’inscription d’étudiants appartenant à des minorités notamment les Noirs et les Hispaniques. Ces derniers représentent seulement 15 % des étudiants en première année alors qu’ils représentent 40 % de la population californienne.
Mais globalement, la composition des promotions pourrait être amenée à changer dans les années qui viennent et cela pour deux raisons. D’abord parce que les frais de scolarité ont été multipliés par trois sur la dernière décennie et ils devraient franchir pour la première fois la barre des 10 000 dollars à la rentrée prochaine. La raison est la forte diminution de l’aide de l’Etat de Californie qui est dans une période de déficit comme elle en a rarement connu. Pour pallier ce manque à gagner, l’administration de l’université pourrait favoriser l’entrée des étudiants non résidents de Californie qui paieront un prix plus comparable à celui d’une université privée. Dans les plans, la proportion d’étudiants non californiens pourraient passer de 12 à 23 %.
Une promenade dans la ville de Berkeley donne un peu l’impression d’un pèlerinage dans les années 60 et 70 et l’atmosphère qui y règne, donne quelques signes visibles. Rien à voir avec les zones résidentielles proprettes de certaines banlieues américaines où les rues se croisent à angle droit, où les front yards ressemblent plutôt à des moquettes qu’à des pelouses...
Comme dans le campus, ce qui frappe, c’est l’extraordinaire diversité architecturale des maisons : des petites maisons de type mexicain, des sortes de chalets, des maisons plus classiques type Nouvelle Angleterre... Et là les jardins sont aussi assez bien entretenus, mais leur propriétaire laisse aussi la nature leur donner un léger côté sauvage.
Berkeley n’est pas une très grande ville, y compris dans le comté d’Alameda dans lequel elle se situe. En terme de population, avec ses quelque 100 000 habitants, elle vient derrière Oakland, Fremont et Hayward. Mais sa renommée dépasse largement sa démographie.
Ses habitants sont relativement plus diplômés que la moyenne américaine (86% ayant un Bachelor contre 27% en moyenne) et ont un revenu plus élevé (86 000 dollars par foyer contre 60 000 en moyenne). La présence des Asiatiques y largement plus importante, 17% contre 4% alors que les hispaniques sont plutôt moins nombreux.
Le campus de l’université de Berkeley est l’un des dix qui constituent l’université de Californie. C’est le plus ancien (1868) et le plus prestigieux. Partout, on peut y trouver des places de parking réservées aux prix Nobel. C’est un campus relativement peu étendu par rapport à celui de la grande université concurrente rivale de Stanford environ dix fois plus grand.
L’université de Berkeley est aussi chargé d’histoire et s’est notamment illustré pendant les années de la guerre du Vietnam. Ce fut aussi un des hauts de la contestation de la jeunesse américaine de la fin des années 60.
Ce qui frappe d’abord en se promenant sur ce campus, c’est l’étonnante diversité architecturale. Aucun bâtiment ne ressemble à un autre. Certains sont récents et très modernes comme le bâtiment des sciences de la vie, d’autres sont beaucoup plus anciens ou manquent totalement de charme. Mais cette hétérogénéité donne à l’ensemble un attrait indéfinissable, l’abondante végétation dans laquelle baigne le campus joue un rôle important. Dans certains endroits, on pourrait se croire dans un véritable parc.
L’University of California est sans doute l’un des plus importants systèmes universitaires publics des Etats-Unis avec plus de 225 000 étudiants sur 10 campus et l’une des plus grandes réussites. A une tendance de fond selon laquelle les dépenses publiques ont été réduites de 40% sur les 20 dernières années, s’est ajoutée la crise que traverse l’Etat de Californie.
Lors du référendum sur les 6 propositions soumises par Arnold Schwarzenegger (La Californie ingouvernable (1ère partie)), les citoyens ont opposé leur refus et ont ainsi mis à mal le plan de sauvegarde du gouverneur républicain. De telle sorte que l’Etat va devoir faire face à un déficit inédit pour lequel il est vraisemblable de que le gouvernement fédéral devra apporter une aide - le mot consacré actuellement est celui de bail-out – car il est évident que l’état le plus peuplé qui serait la 8e puissance économique mondiale s’il était indépendant ne peut déposer le bilan.
Barack Obama continue de constituer son cabinet en nommant les uns après les autres ses différents ministres. La dernière nomination poursuit la ligne directrice depuis le début, à savoir s'entourer des meilleurs experts. Pour preuve, le ministre de l'énergie qui vient d'être nommé n'est autre que Steven Chu, Prix Nobel de Physique 1997, prix qu'il…