La situation actuelle est de la faute de Barack Obama et je ne vais pas vous dire ce que je vais faire pour surprendre l’ennemi. Telle est en substance le message délivré par Donald Trump lors de la conférence de presse conjointe avec le roi Abdullah de Jordanie. A noter au passage que le roi présentait une meilleure élocution en anglais que son alter ego.
Donald Trump est familier du fait, c’est toujours de la faute des autres et surtout de son prédécesseur qui est la dernière abomination que les Etats-Unis aient connue. La Syrie. Après une déclaration de condamnation, on attend donc, non pas un plan élaboré en six points avec des dates et des lieux mais une ligne générale de l’action qui va être mise en œuvre. Mais rien, nothing, nada… De même pas un mot sur la Russie. L’ambassadrice aux Nations Unies Nikki R. Haley avait été plus claire : si le Conseil de sécurité ne prend aucune mesure alors les Etats-Unis pourraient engager une action unilatérale.
Et pourtant la question lui a été clairement posée, ce fut même la première avec une réponse de principe on ne peut plus vague : « Je prendrai mes responsabilités vous pouvez en être sûr… ». Poursuivant ensuite sans aucune transition sur la rencontre avec le président chinois ce jeudi.
Que faire ? Il est vrai qu’Obama avait fait état d’une ligne rouge en cas d’utilisation de gaz sur les populations civiles pour ensuite ne rien faire. Mais Obama s’était donné comme objectif de se retirer de deux guerres coûteuses, inutiles et mêmes nuisibles dont on subit les conséquences encore aujourd’hui. Mais à l’époque, entre deux contrats juteux, Donald Trump s’était fendu de plusieurs tweets intimant Barack Obama de ne rien faire. Mais c’était il y a quatre ans. Il sera toujours possible d’affirmer que la situation a changé et que donc les décisions à prendre doivent être différentes. Mais comme l’on sait, les paroles s’envolent mais les écrits restent (sauf si on les efface bien sûr). Donald Trump qui prétend pourtant avoir la meilleure mémoire du monde ne retient que ce qui lui convient. La Guerre en Irak par exemple, Il y était favorable à l’époque mais le dément depuis.