“The rules around bullying and harassment are quite specific and if the context in which that language is used amounts to bullying and harassment then we take action against it. can you say yes to that question of calling for the genocide of Jews violate harvard’s rules on bullying and harassment?” La question posée par Elise Stefanik aux présidents des universités de Harvard, du MIT et de UPenn et reposée à plusieurs reprises a désormais fait le tour du monde. Pour l’heure, la présidente de UPenn a démissionné et malgré la pression exercée, la présidente de Harvard est toujours en poste et a reçu le soutien de 700 professeurs, le tiers du corps professoral de l’université de Cambridge.
Le contenu n’est pas discutable. Les réponses des présidentes sont, au mieux, maladroites, en fait totalement inacceptables. Même les soutiens présumés des présidents ont fait part de leur réprobation. “It’s unbelievable that this needs to be said: Calls for genocide are monstrous and antithetical to everything we represent as a country,” a déclaré Andrew Bates, porte-parole de la Maison Blanche. Josh Shapiro, the gouverneur de Pennsylvanie a considéré que la réponse Elizabeth Magill, président de U Penn’s, “unacceptable.” Même le très libéral Lawrence Tribe, professeur de droit de l’université de Harvard a écrit sur X : “Claudine Gay’s hesitant, formulaic, and bizarrely evasive answers were deeply troubling to me and many of my colleagues, students, and friends”.
Toutefois, il est difficile d’être du même côté qu’Elilse Stefanik lorsqu’on connait sa trajectoire, passant du statut de républicain modéré à celui de groupie inconditionnelle de Donald Trump, celui-là même qui, en de multiples occasions, ne s’est pas gêné de faire des déclarations que l’on peut qualifier d’antismétites.
Etait-elle sincère lors de cet interrogatoire musclé ? Peut-être. Avait-elle des arrières-pensées politiques, sans doute.
Le tweet sous la forme d’un tableau de chasse publié après la démission d’Elizabeth Magill est pour le moins de très mauvais goût mais il est vrai que la civilité et la subtilité ne sont pas le fort des républicains MAGA.
Jamie Raskin, représentant du Maryland, a pointé le deux poids deux mesures d’Elise Stafanik concernant l’antisémitisme et posé, par X interposé, 5 questions simples à laquelle – l’instar de sa collègue de New York, il lui demande de répondre par oui ou par non.
Le représentant du Maryland a eu l’occasion développer sa pensée dans une interview avec Ali Velshi.
Plutôt que de répondre aux 5 questions posées, Elise Stefanik a répondu que Donald Trump a été le meilleur ami que les Juifs ont eu à la Maison Blanche depuis longtemps, citant 5 mesures prises par l’ancien président en faveur de l’état d’Israël (sauf la dernière qui concerne la protection des étudiants juifs sur les campus américains).
Une étrange confusion entre Juifs et Israéliens, entre antisionisme et antisémitisme que Jamie Raskin a immédiatement relevée.
Certains amalystes politiques citent Elise Stefanik comme une possible candidate à la vice-présidence dans un ticket avec Donald Trump. Ceci explique peut-être cela.