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Steve Bannon, Raspoutine de la Maison Blanche ?

Inspirateur en chef des idées de la campagne de Donald Trump, nommé conseiller spécial du président, Steve Bannon semble avoir pris l’ascendant sur les autres membres de la garde rapprochée de Donald Trump et être devenu une source d’influence importante d’influence. Ancien banquier d’affaires chez Goldman Sachs (« Drain the Swamp »), il a été aussi éditeur du site d’informations Breitbart News (un peu le Fox News de la presse Internet), Steve Bannon se défend des idées antisémites et « White Supremacist » qu’on lui attribue couramment. Sans vraiment convaincre si l’on en juge par les propos qu’il insuffle dans le cerveau de son maître. Donald Trump est un pragmatique disent ses supporters et n’a pas d’idéologie (il a été démocrate, républicain, indépendant) et semble très influençable par des génies malfaisants de son entourage.

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C’est à Steve Bannon que l’on attribue la rédaction du discours d’inauguration de Donald Trump (même si ce dernier a pris soin de se faire prendre en photo dans sa résidence de Mar-a-Lago à Palm Beach en Floride en train d’écrire le texte). Un texte sombre, infamant, sans aucune référence historique (avant moi rien, après moi, le déluge ?) et donnant une image noire des Etats-Unis. On retient toujours une phrase mémorable des discours d’inauguration des présidents. De celui de Donald Trump, on retiendra : « The American carnage stops right here and stops right now » sans comprendre vraiment de quoi il s’agit.

Dès la mise en place de l’équipe de transition, Steve Bannon a été nommé conseiller spécial et stratège en chef de Donald Trump, un poste important qui ne requiert pas l’avant du Sénat comme c’est le cas pour tous les membres du cabinet.

Depuis Steve Bannon a eu la responsabilité d’écrire nombre des Executive Orders signés par Donald Trump dont le très récent (EXECUTIVE ORDER: PROTECTING THE NATION FROM FOREIGN TERRORIST ENTRY INTO THE UNITED STATES) sur l’interdiction de l’entrée de ressortissant de 7 pays musulmans (Syrie, Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen) pendant quatre mois. Et Steve Bannon n’aurait pas informé les agences concernées par cette EO dont la mise en application était immédiate. Ce qui a obligé à l’Administration Trump de revenir en arrière sur certaines dispositions. Cet EO a entraîné un levier de boucliers aux Etats-Unis et dans le monde. Il a entraîné aussi le limogeage de Sally Yates, ministre de la Justice par intérim – en attendant l’approbation de Jeff Sessions par le Sénat – qui considère que cette EO ne respecte pas la Constitution (mémo de Sally Yates).

Lors de son audition devant le Sénat, Sally Yates répond à Jeff Sessions qui lui demande si en tant que numéro deux du ministère de la justice elle prête à dire au président si elle pense qu’une mesure est inconstitutionnelle. Un échange qui ne manque pas de piment étant donné les circonstances.

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Le pourtant très Libertarien Think Tank Cato Institute a publié plusieurs notes critiquant vertement cet EO en expliquant qu’il n’était pas constitutionnel et qu’il servait en rien à la sécurité des Etats-Unis.

Le dernier épisode de l’ascension de Steve Bannon est sa nomination (Presidential Memorandum Organization of the National Security Council and the Homeland Security Council) comme membre permanent du conseil « Principals committee » du National Security Council aux côtés des principaux ministres alors que le director of national intelligence (l’entité qui supervise toutes les agences de renseignements et le Chairman of the joint Chiefs of Staff (Chef d’État-Major des armées) ne sont invités que lorsque le sujet relève de leurs compétences ou de leurs responsabilités (« The Director of National Intelligence and the Chairman of the Joint Chiefs of Staff shall attend where issues pertaining to their responsibilities and expertise are to be discussed »). Cette nomination a tellement surpris que Donald Trump a annoncé le lendemain de la publication de ce mémo que le directeur de la CIA avait lui-aussi sa place dans le conseil.

Lors de leur nomination respective, Steve Bannon d’un côté et Reince Priebus, ex-président du Comité national du Parti républicain, nommé chef de cabinet de la Maison Blanche, devait constituer un attelage dont chacun des deux éléments a une fonction précise. Mais il semblerait que le premier est largement pris l’ascendant pour diffuser ses idées malfaisantes.

Steve Bannon sera-t-il le Raspoutine de Donald Trump ?

Les notes du Cato Institute

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