Dès l’information sur Al Franken sortie, Donald Trump n’a pu s’empêcher d’activer la machine à tweets alors qu’il était resté muet sur l’affaire Roy Moore, hautement plus grave puisqu’il est question d’agression sexuelle sur mineur (pour l’instant le cas n’est pas prouvé). Chercher l’erreur.
Le premier est républicain et candidat à une élection à haut risque puisqu’elle peut abaisser la majorité du GOP à 51 sièges. Ce n’est pas le moment alors que la loi sur réforme fiscale (les baisses d’impôts pour les plus riches et les entreprises) est en jeu. La politique avant tout autre considération. Al Franken est sénateur démocrate. Il n’est donc pas inintéressant de le mettre un peu plus en difficulté. Donald Trump est familier de ce « deux poids, deux mesures ». On l’avait déjà remarqué pour les attentats de New York et de Las Vegas (New York après Las Vegas).
Il ne faut pas oublier la propre histoire de Donald Trump où une quinzaine de femmes avaient déclaré pendant la campagne qu’elles avaient fait l’objet d’attaques sexuelles. Comme Roy Moore, Donald Trump avait nié en bloc, traiter ses accusatrices de menteuses et déclaré qu’il les attaquerait en justice après l’élection. Ce qu’il n’a évidemment pas fait. Ses soutiens font valoir que, puisqu’il a été élu, les Américains l’ont, en même temps, proclamé innocent. Une étrange confusion entre la politique et la justice.
Sur Roy Moore
Sur Al Franken