Jusqu’ici les chiffres établis étaient de 620 000 morts (360 000 au Nord et 260 000 au Sud) et 400 000 blessés sur une population de 31,5 millions d’habitants. « Un Américain sur trente a donc été victime des hostilités a donc été victime des hostilités, nous rappelle André Kaspi dans son ouvrage de référence Les Américains (1). Si l’on ajoute les morts américains de toutes les autres guerres, on parvient à 680 000. Dans cette comptabilité macabre, la guerre de Sécession arrive largement en tête ».
La guerre de Sécession est un événement considérable dans l’histoire des Etats-Unis. A l’occasion du 150e anniversaire du début de la guerre de Sécession, l’institut Pew Research Center for The People & the Press (La guerre de Sécession un événement pertinent pour expliquer la politique américaine actuelle) a demandé aux Américains l’importance que joue cet événement encore aujourd’hui. Plus de la moitié des Américains (56 %) considère que cette guerre civile est encore pertinente pour comprendre la vie politique américaine actuelle contre 39 % qui estime le contraire, même s’ils pensent que la guerre de Sécession reste un événement important
De nouvelles évaluations conduisent à réviser ces chiffres à la hausse. En combinant les chiffres du recensement récemment numérisés, l’historien démographe David Hacker de l’université de Binghamton considère qu’il faut réévaluer ces chiffres pour les porter à 750 000. Si cette nouvelle estimation était réelle, la guerre de Sécession aura donc occasionné plus de morts que toutes les autres guerres que les États-Unis ont mené. Pour mémoire, rappelons que les États-Unis ont perdu 55 000 soldats à la guerre du Viet-nam et plus de 4 500 soldats morts à la guerre d’Irak et un nombre comparable à la guerre d’Afghanistan.
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(1) André Kaspi – Les Américains – Editions du Point – Collection Point – Inédit Histoire.