On dit souvent que les Etats-Unis sont capables du meilleur comme du pire. Malheureusement, deux épisodes récents sont à classer dans la seconde catégorie. Il y a d’abord l’affaire Rod Blagojevich qui confond politique et commerce. Le gouverneur de l’Illinois est poursuivi pour plusieurs actions illégales dont l’une de manque pas de piquant. Selon une règle un peu bizarre, lorsqu’un sénateur laisse son poste vacant – comme c’est le cas de Barack Obama qui une fois élu président des Etats-Unis quitte son mandat – c’est au gouverneur de l’Etat d’attribuer le siège. Il n’y pas d’élection partielle comme en France. De telle sorte que Rod Blagojevich avait tout simplement pensé à vendre le siège vacant au plus offrant. L’avocat général Patrick Fitzgerald en annonçant les différentes charges qui pèsent sur le gouverneur de l’Etat avait déclaré que « Lincoln doit se retourner dans sa tombe ».
Blagojevich qui n’entend pas démissionner est passible de 30 ans de prison.
Les membres du Congrès de l’Etat de l’Illinois doivent engager la procédure de destitution.
L’Etat de l’Illinois n’en est pas à sa première affaire de corruption. Depuis 1960, trois gouverneurs ont été condamné à plusieurs années de prison.
Lorsque l’on dit que les Etats-Unis voient les choses en grand, le scandale de Bernard Madoff ne contredira pas l’acception. A côté, Jérome Kerviel et ses 5 milliards de dollars fait figure d’enfant de cœur. Le financier et ancien président du fameux Nasdaq, la bourse des valeurs technologiques, est suspecté d’une fraude dont le montant s’établirait à quelque 50 milliards. Cette affaire en pleine crise économique et financière ne pouvait sans doute pas tomber plus mal. Le mécanisme utilisé par Bernard Madoff, il payait les investisseurs les plus anciens avec l’argent des nouveaux arrivants. Les autorités de réglementation et de contrôle ont-elles fait leur travail ? Certains de leurs membres ont-ils été impliqués ? Autant de questions auxquelles de réponses devront être apportées rapidement.
