Plus Kamala Harris monte – en moyenne – dans les sondages et creuse l’écart, plus Donald Trump perd les pédales et détourne la campagne électorale au niveau du caniveau. Ses conseillers, son entourage et les élus MAGA lui répètent inlassablement qu’il devrait consacrer ses efforts à détailler sa politique, mais il continue à faire confiance à son instinct qu’il juge infaillible puisqu’il pense avoir toujours gagné les élections alors qu’il ne fait que les perdre. En 2016, date de son premier et dernier succès, il a gagné grâce au système électoral malgré un déficit de 3 millions de voix populaires face à Hillary Clinton.
Autre avantage pour la candidate démocrate, Kamala Harris bénéficie d’une opinion plus favorable que Donald Trump. On pourrait même se demander comment Donald Trump, qui aligne les ignominies et les abominations comme d’autres enfilent des perles, peut bénéficier d’un niveau aussi élevé. “Obviously, you don’t win elections based on favorability. It’s the horse-race polls which at least purport to measure the binary voter choice which wins an election. But the continued movement in those favorability numbers tells me that Republican attacks on Harris, by the most basic metric, do not appear to be breaking through, explique avec raison Josh Marshall (@joshtpm), rédacteur en chef de Talking Point Memo.
Dans une tribune récente intitulée America has two presidential candidates. Let’s compare them, le comité de rédaction du Washington tente une comparaison entre les deux candidats en les mettant sur un pied d’égalité et en considérant Donald Trump comme un candidat normal. Cet article a généré plus de 11 000 commentaires et suscité un tollé quasi général de lecteurs outragés, dont une proportion non négligeable indique qu’ils vont résilier leur abonnement à un journal qui est devenu l’ombre de lui-même depuis le rachat par Jeff Bezos.
Ci-dessous quelques commentaires assez représentatifs :
– I can’t stand any more of this both-siderism–I stop reading WaPo as of today. Good riddance.
– What’s really disturbing is that the Post EB are supposed to be professionals. Yikes.
– WaPo Editorial Board, this “editorial” is nothing short of completely malfeasant and just plain pathetic. For shame. What is WRONG with the WaPo these days? Are you trying to lose subscribers?
– It’s a joke that anyone covers this contest as another in a long line of regular elections between two politicians. It is anything but that. 45 is clearly suffering from mental illness. He’s also a convicted felon and an adjudicated rapist. He attempted to stop the peaceful transference of power when he lost his last bid for the office of President.
That’s the short list. This is not apples and apples to pick from here. To cover this election as routine is journalistic malpractice.
– What rubbish! The most charitable explanation for wasting space on this opinion piece is that “low information voters” populate a WaPo “Low Information Editorial Board”
However, this is not a credible explanation. Is this a MAGA-lite piece by an Editorial Board afraid to simply express support for Trump?
“In character, style, tone, outlook, dignity, and, yes, race and gender, the two candidates are distinct”, écrit le comité éditorial du Washington Post. Efffectivement, mais il ne détaille pas les différences. Pour le dire simplement : d’un côté une candidate normal et décente, de l’autre non.
“The distinctions between them on policy substance, however, are somewhat fuzzier”. Là on a envie de se pincer. D’un côté, un candidat qui énonce quelques slogans comme build the wall, drill baby drill, mass depertation and smash the inflation en guise de programme et qui ne reconnait pas Project 2025 qui détaille les mesures qui seront prises. De l’autre, une candidate qui s’inscrit dans le droit fil de la politique de Joe Biden avec laquelle elle apportera quelques différences
La semaine prochaine, le deuxième débat opposera non plus Joe Biden mais Kamala Harris à Donald Trump. Ce dernier répète qu’il n’a pas besoin de se préparer car il est toujours prêt. Il devrait regarder le débat (ci-dessous) qui opposait Kamala Harris à Mike Pence et réaliser que la candidate démocrate ne se laissera pas impressionner. On a un peu oublié, mais le Covid occupait tout l’espace de discussion. Et c’est sans doute la très mauvaise gestion de la crise sanitaire par Donald Trump qui lui a coûté la victoire.
Dans cette autre vidéo qui est un pot-pourri d’audition de personnalités politiques devant le Sénat, Kamala Harris déploie ses talents de procureur et montre qu’elle ne lache pas le morceau.
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