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PRÉSIDENTIELLES 2024>S-6 Entre incertitude et turbulences

Ça se rapproche, plus que six semaines, 45 jours d’ici des élections qui seront cruciales pour l’avenir des États-Unis. Au moins, trois scénarios sont possibles.

Kamala Harris l’emporte assez largement, suffisamment pour que les recours de Donald Trump ne soient pas crédibles et ne bénéficient pas du soutien des républicains MAGA. Pour que ce scénario soit crédible, il faudrait que la victoire soit sans appel.

Kamala Harris gagne une majorité des grands électeurs, mais avec une faible majorité. De quoi, alimenter les recours de Donald Trump dans les États pivots. Le candidat républicain s’est préparé à cette éventualité et a constitué une équipe d’avocats prêts à lancer des contestations tous azimuts. On entrerait alors dans une période extrêmement instable quand on voit que, plus de trois ans après les élections, l’intéressé conteste toujours les résultats de 2020 et en fait un test pour accepter ou non des personnes dans son équipe de campagne. Et les idées que Donald Trump diffuse depuis bien longtemps, du birtherism aux rigged elections de 2020, ont fini par imprimer les esprits.

Selon un nouveau rapport du World Justice Project, près de la moitié des répondants républicains, 46 %, « ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas les résultats des élections comme légitimes si le candidat de l’autre parti gagnait ». En outre, 14 % ont déclaré qu’ils « prendraient des mesures pour renverser les résultats des élections », bien que « le type d’action – qu’elle soit légale ou illégale – n’ait pas été spécifié dans la question de l’enquête ».

Les démocrates ne sont pas en reste même si les chiffres sont moins élevés : 27% ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas les résultats des élections si le candidat de l’autre parti gagnait, et 10 % ont déclaré qu’ils prendraient des mesures pour les renverser. Il faut dire qu’à force d’entendre Donald Trump que s’il ne gagnait pas les élections c’est parce qu’elles auraient été truquées et affirmer qu’il ne reconnaîtrait pas le résultat des élections, cela finir par susciter des réactions de ce type.

Les républicains interrogés ont exprimé beaucoup moins de confiance que les démocrates dans les processus électoraux, les résultats et les autorités. Ils manquaient de confiance, par exemple, dans la fiabilité des responsables électoraux et dans la légitimité du décompte des votes. Sur quelques questions électorales, à savoir le droit de vote, les préoccupations des répondants démocrates avaient tendance à dépasser celles des républicains. Cette défiance n’est pas trop surprenante. C’est d’ailleurs le raisonnement utilisé par Ted Cruz après l’attaque du Capitole du 6 janvier pour inviter ses collègues républicains à ne pas certifier les bulletins de vote. C’est une sorte de raisonnement circulaire qui s’est instauré. Donald Trump et ses affidés répètent que les élections ont été faussées, les électeurs républicains le croient. Puisque les électeurs républicains le croient, c’est qu’il y a un fond de vérité. Il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on couramment.

Commentant le rapport, la directrice exécutive du World Justice Project, Elizabeth Andersen, a déclaré à USA Today que les résultats de l’enquête semblaient « être une recette pour un conflit potentiel au lendemain de l’élection ».

Troisième possibilité, Donald Trump gagne les élections, de justesse ou largement, peu importe. De toute façon, il aura écrasé son opposante (landslide), comme il a gagné le débat contre Kamala Harris, comme il gagne toujours. D’ailleurs, s’il ne gagne pas, c’est parce que l’épreuve est truquée ou faussée. Il trouvera bien une ou plusieurs raisons (des migrants ou des morts qui votent, des urnes qui ont été bourrées…) expliquant la différence. Et peu importe, puisque Kamala Harris concédera l’élection. Si tout ou partie du Project 2025 est mise en œuvre, les États-Unis dans le concert des démocraties dites illibérales ou même des autocraties.

Pour l’heure, c’est la deuxième hypothèse qui est la plus probable. Kamala Harris a un avantage qui va de 1,9 à 2,9 % au niveau national. Mais on sait que ce n’est pas là que les élections vont se jouer, c’est dans les 6 ou 7 états clés où un déplacement de quelques milliers de voix peut faire basculer l’escarcelle des grands électeurs de chaque candidat. En 2016, cela avait joué en faveur de Donald Trump, en 2020, en faveur de Joe Biden. Et si l’on regarde la photographie actuelle de ces états clés, il faut convenir que le résultat est encore très indécis.

(Source : New Tork Times)

Why 0.008% of the U.S. population might determine the election | About That

Joe Biden a gagné 7 millions de votes populaires de plus que Donald Trump, soit 4,5%.

Hillary Clinton a gagné 2,8 millions de votes populaires de plus que Donald Trump, soit 2 % des votants.

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