Certaines semaines, on ne sait plus si l’on écrit une chronique judiciaire ou un reportage de campagne électorale. Côté justice politique, les républicains MAGA essaient depuis des mois à établir le lien entre les affaires de Hunter Biden et son père. Sans succès. Parfois même ils se ridicilisent lorsque leur principal témoin, Alexander Smirnov, avoue avoir fait de fausses déclarations (‘There’s No Question This Is Dead’: Biden Impeachment Inquiry Falls Apart). Mais on le sait bien, le ridicule ne tue pas et ils sont comme des Rottweillers qui ont attrapé un os et ne veulent pas le lâcher bien qu’il n’y ait plus le moindre morceau de viande dessus.
Côté justice judiciaire, c’est Donald Trump qui occupe le centre de la scène. Il développe plusieurs arguments depuis de longs mois. Que le gouvernement utilise l’appareil judiciaire pour le bailloner et l’empêcher d’aller jusqu’aux élections ; A chaque sentence, condamnation, il joue la victime. Et que “Crooked Joe”, qui a désormais remplacé “Crooked Hillary”, est le « président le plus corrompu et le plus incompétent de toute l’histoire des Etats-Unis ». Il est vrai que l’ancien président a une connaissance fine et détaillée de l’histoire de son pays. Rappelons-nous l’épisode où il se croyait obligé de rappeler que Lincoln était républicain.
Lundi était une échéance importante pour Donald Trump puisqu’il devait déposer une caution de 450 M$ pour faire appel dans l’affaire des fraudes de la Trump Organization. Et puis, au dernier moment, il a bénéficié d’une réduction du montant à 175 millions de dollars et de dix jours de plus pour déposer la caution.
D’un côté les dépenses gonflées en permanence par les frais d’avocats et de l’autre les recettes qui ne rentrent pas, les finances de la campagne de Donald Trump ne sont pas au mieux alors que la campagne Bidena vanté la collecte de fonds de 25 millions de dollars de jeudi soir à au Radio City Music Hall à New York comme un record politique. Il avait deux soutiens de marque en la personne de Barack Obama et Bill Clinton, ses deux prédécesseurs démocrates.
Barack Obama louait la volonté de Biden de chercher un terrain d’entente et déclarait : « C’est le genre de président que je veux. » Bill Clinton a simplement dit : « Gardez ce qui fonctionne. » Joe Biden s’en est pris directement à Donald Trump, affirmant que les idées de son rival républicain attendu étaient « un peu vieilles et dépassées ». Stephen Colbert, qui jouait le rôle de modérateur, a plaisanté sur le fait que les trois présidents étaient venus en ville « et qu’aucun d’entre eux n’est ici pour comparaître devant le tribunal ».
Évidemment, c’est là un affront que le candidat républicain ne peut tolérer. Du coup, il organise une journée de levée de fonds à sa résidence de Mar-a-Lago le 6 avril prochain où les riches donateurs sont les bienvenus. Le prix d’entrée est de 250 000 dollars et de 814 600 dollars pour être nommé « président ». Les avantages comprennent un exemplaire personnalisé de « Our Journey Together », le livre de photos de l’administration de Trump. Les coprésidents sont l’homme d’affaires Robert Bigelow, basé à Las Vegas, le magnat des casinos Steve Wynn et le milliardaire de l’épicerie new-yorkaise John Catsimatidis. Cela est difficilement compatible avec l’idée que Donald Trump est l’ardent défenseur de la classe moyenne mais peu importe. Il est vrai que les démocrates ont eu, eux aussi, leurs milliardaires. Le magnat new-yorkais John Paulson, qui a été présenté par Trump comme un possible secrétaire au Trésor, a déclaré au Financial Times que plus de 33 millions de dollars aurait été récolté. Plus que Joe Biden, c’est le principal.
Dans un récent article (Many GOP billionaires balked at Jan. 6. They’re coming back to Trump), le Washington Post explique les milliardaires qui avaitent rompu avec Trump après le 6 janvier, reviennent vers lui peu à peu. On ne sait jamais ! Parmi les différentes promesses faites, la baisse des impôts est toujours bonne à prendre. Nelson Peltz, fondateur d’un fonds d’investissement a organisé un petit déjeuner dans sa résidence de Palm Beach réunissant autour de Donald Trump, Steve Wynn – toujours lui -,Elon Musk et quelques autres. Le PDG du fonds d’investissement Blackstone, Steve Schwarzman, qui avait rejeté Trump lors des primaires du GOP de 2024, envisagerait, toujours selon le Washington Post, de soutenir l’ancien président.
Why George Clooney never thought Trump would be president (Interview réalisée il y a un peu plus d’un an)
L’actualité cette semaine a été marquée par RFK Jr qui a annoncé sa ”running mate“, un véritable non-événement à la nuance près qu’il pourrait entraîner quelques conséquences négatives pour Joe Biden. Il s’agit de Nicole Shanahan, une avocate spécialisée dans la tech et ex-femme de Sergei Brin, l’un des deux fondateurs de Google. RFK Jr a expliqué qu’il souhaitait sélectioner une candidate qui comprend la technologie, la question de la corruption des administrations et agences gouvernementales et le besoin de sécuriser les frontières. Le seul enjeu de la candidature de RFK Jr est de savoir dans combien d’états il pourra concourrir – il en viserait une vingtaine – combien seront des Etats qui comptent et de voix populaires il pourra y engranger et ainsi faire perdre l’un des deux grands candidats. D’ailleurs, il ne pourra prétendre à gagner aucun des 54 votes de Grands électeurs de Californie car ils sont tous deux résidents de cet état. Il semblerait qu’il soit déjà qualifié dans 4 états dont le Nevada et l’Arizona, deux états qui pourront faire la différence.
La théorie du complot qu’il pratique régulièrement ne semble pas limitée aux vaccins, il affirme que son père Bob Kennedy, n’a pas été tué par Sirhan Sirhan, que les tours 5G sont utilisées pour collecter les données personnelles et surveiller les citoyens, que les laboratoires pharmaceutiques portent une lourde responsabilité dans les tueries de masse, que la CIA a eu un rôle dans l’assassinat de son oncle John Kennedy…
Pour finir sur une semaine un peu atone sur le plan politique, le site 538 propose un petit jeu pour se divertir de cette campagne s’annonce plutôt saignante. Elle demande à des journalistes politiques de savoir si une citation est de Joe Biden, de Donald Trump ou de lun des personnes de la série The Bachelor.
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. These cookies ensure basic functionalities and security features of the website, anonymously.
Cookie
Durée
Description
cookielawinfo-checkbox-analytics
11 months
Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Analytics".
cookielawinfo-checkbox-functional
11 months
Le cookie est défini par GDPR Cookie Consent pour enregistrer le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Fonctionnel".
cookielawinfo-checkbox-necessary
11 months
Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Les cookies sont utilisés pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Nécessaire".
cookielawinfo-checkbox-others
11 months
Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Autre".
cookielawinfo-checkbox-performance
11 months
Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie "Performance".
viewed_cookie_policy
11 months
Le cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent et est utilisé pour stocker si l'utilisateur a consenti ou non à l'utilisation de cookies. Il ne stocke aucune donnée personnelle.
Functional cookies help to perform certain functionalities like sharing the content of the website on social media platforms, collect feedbacks, and other third-party features.
Performance cookies are used to understand and analyze the key performance indexes of the website which helps in delivering a better user experience for the visitors.
Les cookies "statistiques" sont utilisés pour comprendre comment les visiteurs interagissent avec le site Web. Ces cookies aident à fournir des informations sur les métriques du nombre de visiteurs, du taux de rebond, de la source du trafic, etc.
Advertisement cookies are used to provide visitors with relevant ads and marketing campaigns. These cookies track visitors across websites and collect information to provide customized ads.