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PRÉSIDENTIELLES 2024>S-23 No limits

Dans les élections présidentielles américaines, la règle est que les candidats essaient pendant les primaires de rallier les votants les plus radicaux de leur parti pour ensuite, pendant les élections générales, recentrer leur discours pour rallier le plus d’électeurs possibles. Bien que les candidats n’aient encore pas été investi par leur Convention respective, les présidentielles sont entrées dans la phase des élections générales. Et pourtant, Donald Trump ne semble pas vouloir se plier à cette règle en radicalisant son discours, parfois de manière très extrême.

Selon cette règle, il devrait essaie de courtiser les électeurs de Nikki Haley qui sont toujours très actifs alors que la candidate à jeter l’éponge il y a longtemps. Aux dernières primaires, environ 20 % des électeurs républicains votaient encore pour elle alors qu’elle n’était plus présente sur les bulletins. Mais ce n’est pas du tout ce qui se passe.

Lors d’un discours dans le Minnesota, Trump a déclaré à ses partisans : « “No matter how hateful and corrupt the communists and criminals we are fighting against may be, you must never forget this is not a nation that belongs to them. This is a nation that totally belongs to you. It belongs to you. This is your home, this is your heritage.”

Lors de la réunion annuelle de la National Rifle Association à Dallas, au Texas, il a lancé l’idée qu’il pourrait rejeter l’amendement constitutionnel limitant un président à deux mandats. « . “You know, FDR 16 years – almost 16 years – he was four terms. I don’t know, are we going to be considered three-term? Or two-term?” he asked the crowd. Some yelled, “Three!” », a-t-il demandé à la foule. Certains ont crié : « Trois ! »

Le compte Instagram de Trump a publié une vidéo de ce à quoi ressemblerait un journal après une victoire MAGA en 2024. Sous le titre WHAT’S NEXT FOR AMERICA?” figuraient les mots “INDUSTRIAL STRENGTH SIGNIFICANTLY INCREASED DRIVEN BY THE CREATION OF A UNIFIED REICH,” une référence assez claire au Troisième Reich du dictateur allemand Adolf Hitler.

Dans cette course à l’échalote de l’extrême et de la radicalité dans laquelle il est le champion toutes catégories, Donald Trump est même allé jusqu’à déclarer que, lors de la perquisition à sa résidence de Mar-a-Lago à propos des documents confidentiels, le FBI a voulu l’assassiner. Le problème avec ces déclarations plus extrêmes les unes que les autres est que les Américains finissent par s’habituer. Et là où elles disqualifieraient n’importe quel autre candidat, elles semblent le renforcer. Il semble ne plus avoir de limites.

Comme le font remarquer Amy Walter et David Wasserman dans le Cook Political Report (A Unique Election Driven by a Traditional Issue), cette élection est unique mais qu’elle se disputera sur des sujets traditionnels. Unique car c’est la première fois depuis plus d’un siècle que deux anciens présidents s’affrontent, tous deux étant les candidats les plus âgés de l’histoire américaine. C’est également la première fois que l’un des deux candidats est inculpé à de multiples reprises. Concernant le procès pénal qui sera sans doute le seul à avoir lieu avant les élections, Donald Trump devrait être fixé sur son sort dans les deux semaines qui viennent. Mais on peut être sûr que, quel que soit le résultat, il aura à cœur de déclarer qu’il a gagné.  

L’économie et l’IVG seront sans doute deux des thèmes les plus importants. Sur le premier, l’avantage est plutôt pour le candidat républicain qui à force de rabâcher qu’il avait la meilleure économie du monde, les Américains finissent par le croire. Alors que l’administration Biden à du mal à faire la promotion des actions engagées et des résultats obtenus (Le réel et la perception du réel). Ses partisans arrivent même à faire passer l’idée que la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient est la faute de Joe Biden et de sa « faiblesse ». L’audition d’Antony Blinken par Ted Cruz est exemplaire à cet égard.

Sur le second, les démocrates ont plutôt l’avantage surtout que, depuis l’invalidation de l’arrêt Roe v. Wade, les républicains MAGA se sont sentis pousser des ailes pour prendre des mesures radicales.

Selon un sondage réalisé par the Swing State Project (une collaboration entre The Political Report et GS Strategy Group (un institut républicain) et BSG (un institut démocrate), Donald Trump est devant Joe Biden sur 7 swing states (Arizona, Georgie, Michigan, Nevada, Caroline du Nord, Pennsylvanie et Wisconsin).

Selon BSG, les Américains reconnaissent que l’arrivée de Donald Trump constituerait un retour en arrière sur nombre de sujets – avortement, Changement climatique, droits sociaux – mais leur frustration sur la situation économique semble prendre le dessus.

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