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PRÉSIDENTIELLES 2024>S-20 Asymétrie

Donald Trump est inculpé, cela dope son électorat. Il est condamné, cela énergise sa base. Hunter Biden, qui n’est que le fils du président, est condamné, cela pourrait avoir des effets négatifs sur le président. Il est vrai que les républicains se sont attachés à faire le lien – pour engendrer une certaine confusion – entre les actions du fils et ceux du père. Toucher le père pour atteindre le fils.

Il est souvent fait un procès en démence de Joe Biden. Les républicains s’acharnent à expliquer que le président a décliné et que son état mental ne lui permettrait pas d’exercer sa fonction de président des États-Unis. La polémique récente avec Kevin McCarthy qui en public affirmait que la déchéance cognitive de Joe Biden était préoccupante – et qui a donné matière à un article à charge dans le Wall Street Journal alors qu’en privé il témoignait du contraire.

Mais lorsqu’on écoute les diatribes que distille Donald Trump à l’occasion de ses meetings de campagne, on peut vraiment se poser la question de l’état de confusion mentale de l’ex-président. Pour preuve, son discours de campagne de Las Vegas totalement loufoque et incohérent. On pourrait penser que c’est l’effet de la température – discours fait en pleine canicule. Le problème est que cela se répète sans cesse. Ces divagations outrancières ont été pointées par l’éditorialiste du Washington Post Eugene Robinson. La transcription d’une partie du discours de Donald Trump permet de s’en convaincre assez facilement.

“I say, ‘What would happen if the boat sank from its weight, and you’re in the boat, and you have this tremendously powerful battery, and the battery’s now underwater, and there’s a shark that’s approximately 10 yards over there?’

“By the way, a lot of shark attacks lately, do you notice that? Lot of sharks. I watched some guys justifying it today: ‘Well they weren’t really that angry, they bit off the young lady’s leg because of the fact that they were not hungry but they misunderstood who she was.’ These people are crazy. He said, ‘There’s no problem with sharks, they just didn’t really understand a young woman swimming.’ No, really got decimated, and other people, too, a lot of shark attacks.

“So I said, ‘There’s a shark 10 yards away from the boat, 10 yards, or here. Do I get electrocuted if the boat is sinking, water goes over the battery, the boat is sinking? Do I stay on top of the boat and get electrocuted, or do I jump over by the shark and not get electrocuted?’ Because I will tell you, he didn’t know the answer.

“He said, ‘You know, nobody’s ever asked me that question.’ I said, ‘I think it’s a good question. I think there’s a lot of electric current coming through that water.’ But you know what I’d do if there was a shark or you get electrocuted? I’ll take electrocution every single time. I’m not getting near the shark. So we’re going to end that, we’re going to end it for boats, we’re going to end it for trucks.”

Joe reacts to Trump’s speech: This is why Biden campaign wants Trump on the trail

Dans les petites nouvelles de la semaine, Donald Trump a fêté ses 78 ans. Pas grand-chose, mais cela le rapproche symboliquement de l’âge de Joe Biden avec qui, on l’oublie trop souvent, il n’a que trois ans de différence.  Cela a été l’occasion des élus du Sénat et de la Chambre des représentants à qui il a rendu visite au Capitole pour la première fois depuis le 6 janvier 2001 de faire preuve d’une allégeance totale – si le doute pouvait exister – et de lui envoyer des messages les plus obséquieux les uns des autres.

Trump speaks in first Capitol Hill visit since Jan. 6 riot

Témoin celui de Lindsey Graham

Quant à MitchMcConnell quin’avait pas eu de mots assez durs après le 6 janvier 2021, il est aussi rentré dans les rangs.

Les deux candidats doivent commencer à préparer leur premier débat qui, rappelons-le, se tiendra le 27 juin prochain. Le magazine The New Republic rapporte des propos pour le moins surprenants de l’ancien président à l’approche de ce débat. Selon lesquels il commencerait à expliquer sa défaite dans cet échange (Chicken Trump Already Trying to Excuse Losing the Debate).

Donald Trump serait déjà en train de limiter les dégâts pour son prochain débat avec le président Joe Biden. L’ancien président a présenté quelques excuses différentes, tentant d’expliquer pourquoi Joe Biden pourrait bien performer sur scène dans deux semaines, lors d’une interview jeudi soir sur le réseau d’information d’extrême droite Real America’s Voice.

“Je ne sais pas, je ne sais pas ce qui va se passer. Je peux dire ceci. S’il s’en sort, ce que je pense qu’il fera, ils vont lui donner beaucoup de choses », a déclaré Donald Trump. « Et nous devrions faire un test de dépistage de drogue, j’adorerais faire un test de dépistage de drogue avant. »

Donald Trump, qui lance rarement une accusation qui n’est pas aussi une projection, a précédemment suggéré que Joe Biden était « plus haut qu’un cerf-volant », lors de son  discours sur l’état de l’Union. Une remarque qui avait été faite par plusieurs présentateurs de Fox News dont Sean Hannity. Quand il est apathique, c’est sleepy Joe, quand il est dynamique, il est drogué.

Donald Trump a expliqué que ses sondages suggèrent que Biden est plus populaire que n’importe lequel des démocrates que le parti pourrait utiliser pour le remplacer, s’ils choisissaient d’une manière ou d’une autre de mettre fin à sa campagne après le débat.

« Ce type fait mieux que les démocrates dont vous parlez, y compris [Gretchen] Whitmer », a déclaré Trump, faisant référence au gouverneur du Michigan. Il fait mieux qu’eux, je ne comprends pas très bien. Je suis un peu surpris. Mais, en fait, il fait mieux que tous les gens dont vous parlez, et donc, ils ne veulent pas le faire partir, ça dépend. Peut-être que je ferais mieux de perdre le débat, je ferai en sorte qu’il reste. Je vais perdre le débat exprès, peut-être que je ferai quelque chose comme ça”, a ajouté Trump.

Le plan de match de Donald Trump est simple : s’il s’en sort mal, c’était exprès, et si Biden s’en sort bien, c’est parce qu’il était drogué. Une rhétorique que l’on connaît, s’il gagne les élections, c’est qu’il est le meilleur, s’il les perd, c’est qu’elles sont truquées.

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