Parlez-moi … d’économie !

Parlez-moi d’économie,
Redites-moi des choses positives.
Votre beau discours,
Mon cœur n’est pas las de l’entendre.
Pourvu que toujours
Vous répétiez ces mots suprêmes :
Tout espoir n’est pas perdu.

C’est ce que pourraient dire les Américains dans ce texte inspiré de la belle chanson Parlez-moi d’amour de Jean Lenoir qui date de 1930, en pleine grande crise. Les Américains veulent que Barack Obama leur parle de trois sujets : l’économie, l’économie et l’économie.

Trois américains sur quatre souhaitent en effet (sondage Gallup) que le président leur apporte  des réponses sur les problèmes économiques, en autres, l’emploi, la situation financière et le plan de relance.

Depuis le mois de septembre – date à partir de laquelle la crise financière a explosé – , les problèmes ont reporté toutes les autres questions – qui ne sont pourtant pas minces – au deuxième plan, voire même en arrière plan. A commencer par les deux guerres, en Irak et en Afghanistan.

Ce qui pourrait devenir une véritable obsession n’est pas vraiment surprenante alors que les marchés semblent avoir perdu tout repère où plutôt semblent être fixé à la baisse. Le Dow Jones – le S&P est à peu près dans les mêmes termes – a frôlé hier les 7000 points retrouvant son plus bas niveau depuis 1997. Et les fluctuations quotidiennes montrent à quel point les marchés sont nerveux comme on dit. Le plus dur est-il devant ou derrière nous ? C’est évidemment la question à mille francs à laquelle tout le monde aimerait bien connaître la réponse.

« En gros, c’est un désastre, déclarait David Dietze de Point View Financial Services. Mais il y a encore plus de souffrance à venir », poursuivait-il pour nous rassurer.

Mais comme tout indice, le Dow Jones est une moyenne qui regroupe trente valeurs censées représenter les grandes entreprises américaines. Mais une inspection plus détaillée montre des écarts considérables : General Motors a perdu plus de 92% de sa valeur depuis un an, Wall Mart recule à peine plus de 2%. On ne sera pas surpris que les banques et autres institutions financières figurent parmi les titres les plus touchés : – 91% pour Citycorp, -90% pour Bank of America, -73% pour American Express.