Les Américains sont 60 % à désapprouver la manière avec laquelle Joe Biden exécute son mandat de président et seulement 37 % l’approuvent. C’est ce qu’indique une enquête réalisée par le Pew Research Center intitulée « In Divided Washington, Americans Have Highly Negative Views of Both Parties’ Leaders ». Mais ils sont encore plus nombreux (68 %) à désapprouver les élus républicains au Congrès (Chambre des représentants).
C’est une réprobation générale des élus donc qui réunit les Américains. Leur appréciation de la situation économique n’est pas très bonne mais surtout la proportion de ceux qui pensent que le pays n’est pas capable de régler ses problèmes est passé de 41 % l’année dernière à 56 % cette année. Pis, trois Américains sur quatre ont peu ou aucune confiance sur la sagesse de leur propre peuple (donc eux-mêmes) pour prendre des décisions politiques. C’est donc un sentiment de scepticisme et de doute qui s’est emparé des citoyens Américains.
Au lieu de légiférer – première mission du Congrès -, les élus républicains de la chambre des représentants sous majorité républicaine depuis les élections de mi-mandat se sont lancés dans toutes sortes d’investigations (Border, Bidens, COVID: House GOP casts wide net in probes), sur les politiques du président, sur les soi-disant affaires de la famille Biden (en visant le fils, ils espèrent toucher le père). Problème, l’enquête du Pew Research montre qu’une majorité d’Américains (59 %) n’ont pas ou peu confiance dans les élus républicains pour que ces enquêtes soient justes ou équitables. Il est vrai que lorsqu’on écoute Jim Jordan, président du Select Subcommittee on the Weaponization of the Federal Government, on ne peut qu’en être convaincu.
L’opinion générale sur Joe Biden n’est pas des meilleures et les préoccupations des Américains restent les mêmes : les prix élevées des biens de consommation courante (alimentation, essence…) mais aussi du logement.
Assez bizarrement, les républicains considèrent l’économie comme injuste et qu’elle favorise les puissants, ceux qui ont déjà beaucoup. Une position paradoxale par rapport à la politique qu’ils défendent habituellement et qui à clairement tendance à aller dans ce sens.