Avec 46 % de taux d’approbation, Obama n’est pas au plus bas mais il est plutôt bas alors qu’il va prononcer son discours sur l’état de l’Union (le 29 janvier prochain). Seul Nixon, dont on se souvient comment il a fini son mandat ou plutôt comment il ne l’a pas fini, a fait moins bien.
Ce score est sans doute surprenant alors que la situation économique s’est améliorée de manière significative : la croissance redémarre, le chômage diminue… On pourrait rappeler le fameux « It’s the economy stupid » de Bill Clinton, mais il semblerait que la formule ne s’applique pas ici. Il semblerait que Barack Obama est porteur d’une faute originelle aux yeux de certains américains, dont certains groupes influant et actifs, à savoir qu’il n’est pas comme nous. Des déclarations masquées qui, en fait, ne masqueraient qu’un racisme latent, parfois inconscient. Evidemment, le très facheux épisode récent de la place de marché health.gov que les Républicains qui ne voulaient pas que cette réforme réussisse (n’ont-ils pas essayé d’abroger cette loi après qu’elle fut votée une quarantaine de fois) n’a pas amélioré la situation.
Toujours est-il que la popularité de Barack Obama ne semble pas pouvoir effectuer une quelconque remontée à court ou à moyen terme. Et si les résultats des midterms de novembre 2014 sont plutôt favorables aux Républicains, la fin de mandat risque d’être assez difficile et laisseront le souvenir d’un Président dont l’image sera plus proche de celle de Carter que celle de Clinton. Mais l’histoire n’est pas écrite.
Popularité d’Obama comparée à celle de Clinton (source : Gallup)
