(…) Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse (4).
Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
Vous chantiez ? j’en suis fort aise :
Et bien ! dansez maintenant.
La Cigale et la Fourni – La Fontaine
Il est des lois signées à des moments historiques qui perdurent alors qu’elles n’ont plus de raison d’être. La loi que vient de signer le maire de New York Bill de Blasio met un terme à une bizarrerie locale. Selon la loi “Cabaret Law,” votée en 1926, les bars et cabarets de la Ville devaient disposer d’une licence pour que leurs clients puissent danser dans leur établissement. Et cette licence était difficile à obtenir. Résultat, sur les 20 000 bars et cabarets dont disposent la ville, une centaine seulement avaient cette licence. Cette loi avait été signé à l’époque de la prohibition et à des attaques racistes dans les bars de Harlem.
La nouvelle signée par Bill de Blasio sera applicable au tout début de l’année prochaine. On pourra donc aller aussi danser à New York.
Cette situation fait penser à la loi en vigueur en France jusqu’en 2013 qui interdisait aux femmes de porter un pantalon. La loi du 26 Brumaire an IX de la République – autrement dit du lundi 7 novembre 1800 – stipulait qu’une « femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour en obtenir l’autorisation, et celle-ci ne peut être donnée qu’au vu d’un certificat d’un officier de santé. Et cette loi imbécile était théoriquement en vigueur jusqu’en 2013, malgré quelques atténuations en 1892 et 1909 par le truchement de deux circulaires autorisant les femmes à porter le pantalon pour faire de la bicyclette et monter à cheval.