Les républicains étaient censés gagner haut la main les élections de mi-novembre, dans une vague rouge que certains voyaient aussi forte que celle de 1994 ou en 2010. Cela n’avait pas empêché Bill Clinton et Barack Obama de gagner un second mandat avec de bons résultats économiques pour le premier et un blocage total pour le second. L’ouragan républicain devait souffler sur le Sénat, la Chambre des représentants et les postes de gouverneurs.
Depuis quelques semaines, le vent est clairement en train de changer en faveur des démocrates, leur permettant peut-être de garder la majorité au Sénat. D’abord parce qu’ils ont réussi à faire passer plusieurs lois majeures et ensuite parce que les républicains, sous la domination de Donald Trump, a décidé de pousser des candidats ultraradicaux et extravagants.
Rappelons que les sénateurs sont élus tous les six ans par tiers directement par les citoyens depuis le 17e amendement voté en 1913. Cette année, il y aura 35 postes à renouveler et presque toutes les primaires ont été organisées de telle sorte que les candidats des deux partis sont connus. Techniquement, l’avantage est aux démocrates puisqu’ils n’ont que 14 sièges à défendre contre 21 pour les républicains.
Selon le site FiveThirtyEight qui s’est spécialisé dans les prévisions électorales (et qui peut se tromper comme en 2016), les démocrates ont actuellement une assez grande chance de garder la majorité au Sénat et peut-être même de l’augmenter. Rappelons qu’actuellement, la répartition est 50-50 mais grâce à la règle selon laquelle en cas d’égalité des votes c’est le vote de la vice-présidente Kamala Harris qui est aussi présidente du Sénat d’emporter la décision. Le point de bascule est daté vers la fin juillet où les démocrates ont commencé à voir leurs chances de garder la majorité au Sénat supérieures à celles des républicains de la gagner.
Du côté de la chambre des représentants qui est renouvelée en totalité tous les deux ans, l’avantage reste aux républicains. En raison du Gerrymandering qui transforme une bonne partie des batailles en des combats asymétriques où les chances de gagner sont très élevées laissant peu de places à des districts où le vote reste incertain. L’écart des chances entre démocrates et républicains pour garder ou gagner la majorité est en train de se réduire mais il reste clairement en faveur des derniers. Et selon toute vraisemblance, l’avantage devrait se maintenir jusqu’aux élections de mi-novembre.
Pour ce qui le gouvernorat, 36 postes sont à pourvoir et l’avantage est nettement en faveur des républicains. Actuellement, 28 postes sont détenus par des républicains et 22 par des démocrates. Cet écart devrait donc s’accentuer.