On sait que l’Europe est la zone du monde qui ne va pas bien. Les Etats-Unis, d’où la crise était partie, semblent avoir retrouvé le chemin de la croissance alors que l’Europe reste enfoncé dans ses difficultés. Les partisans de la relance en sont pour leur frais dans la mesure où l’accent est mis sur la réduction des déficits et de la dette, enfonçant les pays un peu plus dans la récession. Et l’on ne voit pas très bien ce qui permettrait au Vieux Continent de retrouver la croissance.
Une enquête réalisée par le Pew Research Center montre que les Européens dans leur ensemble sont de plus en plus pessimistes et considèrent que l’intégration économique n’est pas la solution, au contraire. Ce qui implique que les Européens sont moins nombreux à apporter leur soutien au projet européen et à être favorable à l’Europe. Sur les huit pays analysés, les Tchèques font exception à cette morosité avec un taux faible il est vrai (38 % favorables à l’Europe).
La comparaison entre les Allemands et les Français est édifiante de la différence qui existe dans leur appréhension de la situation : les premiers restent optimistes alors que les seconds s’enfoncent dans une morosité préoccupante.
Le projet des Etats-Unis d’Europe a encore bien du chemin à faire avant de se rapprocher de son cousin américain.