Petit problème : vous avez des résultats financiers qui ne satisfont pas vos actionnaires, vous vous supprimer des emplois qui ne sont pas délocalisables dans des pays dits émergents. Que pouvez-vous faire ? C’est assez simple. Vous les licenciez et vous leur proposez de se faire embaucher par votre principal sous-traitant pour faire le même travail mais évidemment pour un salaire inférieur et des conditions de travail moins bonnes. Il suffisait d’y penser.
C’est exactement ce que vient de faire Walmart, la deuxième entreprise mondiale avec un chiffre d’affaires de 405 milliards de dollars de chiffre d’affaires, un bénéfice net de 13,4 milliards et 1,9 million d’employés dans le monde dont 1,2 million aux Etats-Unis.
En 1983, Walmart a créé Sam’s Club, une filiale qui fonctionne comme un club privé, possède ses propres magasins et représente environ 12 % du chiffre d’affaires de la maison mère soit près de 50 milliards de dollars. Traversant des difficultés, notamment face à son principale concurrent Costco, les patrons de Sam’s Club ont décidé d’éliminer quelque 1200 postes d’agent recruteurs et surtout 10 000 salariés dans l’ensemble des magasins. Elle propose à ces malheureux de se poser leur candidature à Shopper Events, la société à que Walmart va sous-traiter tous ces emplois.
Walmart c’est une réussite exceptionnelle, la société a été créée en 1962 dans l’Amérique profonde l’Arkansas. Mais Walmart est aussi connue pour ses pratiques sociales extrêmement difficiles pour ses salariés. En revanche, sans faire de démagogie et emprunter au populisme, la famille Walmart, elle, doit plutôt être contente de l’évolution de sa société : Jim, Alice, Christy et Robson, les enfants du fondateur Sam sont aux 11e et 12e rang ex aequo des plus grandes fortunes mondiales avec 17,8 et 17,6 milliards de dollars. De quoi voir venir.