En novembre dernier, le Congrès votait la loi sur les infrastructures. D’un montant de 1200 milliards de dollars, cette loi est destiné à rénover et/ou réparer les infrastructures (routes, pont, moyens de transport) qui en ont bien besoin comme l’a rappeler l’écroulement du pont de Pittsburg quelques avant la visite de Joe Biden. La loi a été votée assez largement à la chambre des représentants (228-206) avec le concours de 13 élus républicains mais sans celles de 6 élus démocrates dont le fameux Squad. The Squad est le nom informel d’un groupe de quatre femmes élues aux élections de 2018 à la Chambre des représentants des États-Unis, composée d’Alexandria Ocasio-Cortez de New York, d’Ilhan Omar du Minnesota, d’Ayanna Pressley du Massachusetts et de Rashida Tlaib du Michigan.
Au Sénat, 19 sénateurs républicains ont voté la loi donnant une large majorité de 69 contre 30. A noter que le leader de la minorité, Mitch McConnell ne l’a pas votée.
Le vote de la loi inclut le montant du financement global mais aussi se répartition dans les différents états. Déjà, les élus qui ont voté contre seront très content de recevoir cette manne fédérale pour leur état. Et beaucoup ne se gêneront pas trop pour s’en réapproprier une certaine paternité. On ne peut que constater une très forte inégalité entre les différents états. Globalement, les grands états comme la Californie, l’état de New York ou le Texas (en majorité ces états sont plutôt démocrates) reçoivent beaucoup moins que les petits états. La Californie recevra 1250 dollars par habitant alors que le Wyoming recevra 4 475 dollars et l’Alaska 6700 dollars. Et cela ne correspond pas à un quelconque état des infrastructures de l’état. Mais cela va plutôt dans le sens général des financements fédéraux qui suivent un schéma comparable : les petits états ruraux reçoivent beaucoup plus les grands états. Et ces inégalités se traduisent aussi sur le plan politique : les 164 millions des 10 états les plus peuplés n’ont pas plus de sénateurs que les 8 millions des états les moins peuplés. Et cela n’empêchera pas les élus républicains de continuer à tirer à boulet à rouge sur Washington et l’état fédéral.