Depuis les années 80, la révolution libérale initiée par Margaret Thatcher au Royaume-Uni et amplifiée aux Etats-Unis par Ronald Reagan, les riches sont devenus plus riches et les pauvres plus pauvres. Il est loin le temps où Henry Ford avait déclaré que l’écart entre les salaires les plus bas et les plus élevés ne devaient pas dépasser 40. C’était dans les années 30 et la crise était passée par là.
Aujourd’hui, ces écarts ont explosé et les patrons ont l’ingéniosité nécessaire pour expliquer que c’est là une situation normale, que la gestion des entreprises est beaucoup plus complexe aujourd’hui, que c’est le résultat d’un marché mondial et qu’aucune entreprise ne peut se permettre de prendre le risque de ne pas payer ses patrons comme il faut si elle ne veut pas les voir partir sous d’autres cieux, plus lucratifs. Et que de toute façon, c’est à prendre et à ne pas laisser. C’est comme ça !
« Greed is good, greed is right », s’écriait Gordon Gekko dans Wall Street le film d’Oliver Stone sorti il y a quasiment 30 ans est de plus en plus d’actualité. Le cabinet de milliardaires assemblé par Donald Trump ne démentira pas la maxime et saura certainement la mettre à profit. Et les ouvriers de la Rust Belt qui a voté pour le changement pourront l’observer mais sans doute pas dans le sens qu’ils l’avaient envisagé. D’ailleurs, Donald a pris quelques conseils auprès de Gordon chez le coiffeur.
En quelques décennies, les inégalités se sont creusées… à vue d’œil. Les graphiques ci-dessous le montrent aisément.