Les républicains veulent bien être subventionnés par les entreprises mais par être sermonnés et réprimandés.
Le 21 janvier 2010, la Cour Supreme publiait l’arrêt Citizens United v. Federal Election Commission qui autorisait le financement des campagnes électorales par les organisations, incluant les entreprises.
La Cour suprême a statué que la liberté d’expression du premier amendement de la Constitution des États-Unis interdit à l’État de restreindre les dépenses de communication qui préconise expressément l’élection ou la défaite d’un candidat clairement identifié qui n’est pas faite en coopération, en consultation ou en concert avec ou à la demande ou à la suggestion d’un candidat, d’un comité autorisé par le candidat ou d’un parti politique, pour les sociétés sans but lucratif, les sociétés à but lucratif, les syndicats et autres associations (Source Wikipedia).
Cet arrêt à clairement ouvert les vannes du financement des campagnes électorales du président mais aussi des sénateurs et des républicains.
L’élection présidentielle de 2020 restera la plus coûteuse de tous les temps, jusqu’en 2024. Trump a commencé à collecter des fonds pour sa campagne de réélection dans les premiers jours de sa présidence, constituant un trésor de guerre qualifié d ‘« insurmontable » par certains experts. Mais Biden a suscité l’enthousiasme démocrate pour briser les records de collecte de fonds et surpasser la collecte de fonds de la campagne Trump au cours des derniers mois du cycle électoral. En plus des candidats, des groupes extérieurs soutenus par des donateurs milliardaires et des groupes étroitement liés « d’argent noir » dépensent également des sommes d’argent sans précédent pour influencer les élections de 2020.
Le montant global reçu par les candidats est d’environ 4 milliards de dollars dont plus de 2,5 milliards recueillis par les deux principaux candidats. On assiste donc à une véritable explosion des financements au fil des élections. En 2004, les montants étaient inférieurs à 1 milliard de dollars dont un peu moins de 700 M$ pour les deux principaux candidats (367M$ pour George W. Bush (R) contre 328M$ pour John Kerry (D) )
Mais il semblerait que le vent tourne. Il y a d’abord eu l’assaut du Capitole du 6 janvier et depuis quelques semaines des initiatives de nombreux états pour modifier les modes de scrutin. En fait, il faut comprendre dans la majorité des cas, de restriction des possibilités de déposer son bulletin de vote dans l’urne. Le mouvement a été lancé par Delta Airlines, la Ligue de baseball, et Coca Cola qui ont largement critiqué les réformes votées par les congrès de Géorgie qui avaient basculé pour Joe Biden en 2020 et où Donald Trump avait demandé qu’on lui trouve quelques milliers de suffrages pour faire basculer l’élection en sa faveur. Depuis, ces trois organisations ont été rejoints par de très nombreux entreprises, une centaine qui ont vertement et ouvertement critiqué ces nouvelles conditions pour pouvoir voter qui, en grande majorité, sont fondées sur le mensonge que les élections de 2020 ont été truquées.
« Corporations will invite serious consequences if they become a vehicle for far-left mobs to hijack our country from outside the constitutional order, n’a pas hésité à déclarer Mitch McConnell, le chef de la minorité républicaine au Sénat. Businesses must not use economic blackmail to spread disinformation and push bad ideas that citizens reject at the ballot box. »
Et le lendemain belotte et rebelote ! « My warning to corporate America is to stay out of politics (…) I’m not talking about political contributions. »
En clair, on veut de votre argent mais on n’a cure de vos sentiments. Et le surlendemain, conscient qu’il était allé un peu loin, il rectifiait un peu le tir : « My principal complaint is they didn’t read the darn bill. They got intimidated into adopting an interpretation . . . given by the Georgia Democrats in order to help get their way. »
Argent mobilisée par les deux principaux candidats aux élections présidentielles de 2020