Les employés à bas salaires se voient régulièrement refuser leurs heures supplémentaires alors qu’ils sont payés en dessous du salaire minimum. C’est ce qu’indique une étude intitulé Broken Laws, Unprotected Workers publiée il y a quelques jours par Ford, Joyce, Haynes et Russell Foundations.
Les auteurs de l’enquête, qui a été réalisée au cours du premier semestre 2008, ont interrogé plus de 4000 travailleurs à bas salaires. Cette étude montre que, dans une proportion importante, le droit du travail n’a pas été respecté.
On ne peut pas ne pas faire le lien avec l’autre rapport publié par (Salaires des dirigeants financiers : Plus ça change, plus ça reste pareil !) que vient de publier L’Institute for Policy Studies (IPS) présente les rémunérations des dirigeants des 20 plus grandes sociétés financières américaines. En lisant les violations des employeurs peu scrupuleux, on ne peut que penser à la maxime : l’argent va à l’argent.
Le rapport égrène les violations un peu comme une liste à la Prévert.
Dans la semaine qui a précédé leur interview, quelque 26 % des travailleurs ont été payés moins que le minimum légal. Ces violations n’ont pas légères puisque plus de 60 % des personnes se sont voler un dollar ou plus à l’heure ce qui est loin d’être négligeable lorsque l’on connaît les chiffres. Le salaire minimum s’élève à 7,15 dollars dans l’Etat de New York, 7,50 dollars dans l’Illinois et 8 dollars en Californie.
Plus d’un quart des personnes a travaillé plus de 40 heures dans la semaine qui a précédé l’interview. Un quart d’entre eux n’ont pas été payé leurs heures supplémentaires.
Dans les trois Etats cités plus haut où les bulletins de salaires sont obligatoires qu’ils soient payés en chèque ou en liquide, plus de la moitié des salariés n’avait pas reçu de bulletin de paye.
30 % des personnes dont une partie de la rémunération est basée sur les pourboires n’ont pas reçu le salaire minimum qui leur dû. Par ailleurs, 12 % des travailleurs se voyaient voler une partie de leur pourboire.
Alors tous pourris ? Non bien sûr et le rapport se veut malgré tout assez rassurant indiquant que les employeurs responsables existent. On n’en doute pas. Néanmoins, les statistiques laissent pantois.