Les entreprises du secteur de la finance basées à New York ont distribué 18,4 milliards de dollars en bonus à ses salariés en 2008. Ce montant est certes en recul de 44% par rapport à 2007, mais se situe au même niveau qu’en 2004. Dans sa deuxième intervention hebdomadaire, Barack Obama a qualifié cette initiative de « summum de l’irresponsabilité et de honteuse ». Ces chiffres ont été publiés par Thomas DiNapoli, contrôleur général des finances de l’Etat de New York. Cela même alors que le montant des pertes de l’ensemble des entreprises concernées pourrait avoisiner les 35 milliards de dollars, un montant trois fois supérieures à la plus grandes pertes jamais enregistrées jusqu’ici, c’est-à-dire en 2007. Cette année-là, ces entreprises avaient été plutôt vu large en distribuant 32,9 milliards de dollars.
Le contrôleur général des finances fait remarquer que cette baisse va entraîner une perte de 1 milliard de dollars à l’Etat de New York en impôt sur le revenu et 275 millions à la ville de New York.
De 1985 à 2008, le montant des bonus est passé de 1,9 milliard de dollars distribués à quelque 136 000 personnes à 18,4 milliards à 164 000 salariés. Le document intitulé « Wall Street Bonuses fell 44% in 2008 » ne donne pas d’indications sur la répartition de ces bonus.
De 1985 à 2008, l’augmentation annuelle de ces bonus s’établit à plus de 10% par an.
Le maximum a été distribué en 2006 avec 34,1 milliards de dollars, soit une distribution moyenne de 190 000 dollars par salariés.
Ces largesses s’inscrivent dans une situation très difficile du secteur de la finance. Le nombre de personnes employées dans ce secteur sur la ville de New York est passé de 187 000 en octobre 2007 à 168 000 en décembre 2008, soit une réduction de plus de 10%. Début 2008, 7 entreprises financières étaient basées à New York. Depuis, deux ont été rachetées, une a fait faillite et 2 autres se sont transformées en banques commerciales.