Après avoir donné les premiers résultats du recensement de 2020 (L’explosion de la diversité ; La population des Etats-Unis augmente moins vite), l’US Census Bureau vient de détailler les données collectées qui confirme que la diversité raciale a significativement évolué depuis dix ans, date du dernier recensement, et que la population blanche continue son déclin. Rappelons que le recensement est une obligation décennale prévue dans la Constitution et que, contrairement à la France, les statistiques raciales ou ethniques sont autorisées et déclaratives. Chaque Américain décide ainsi à quelle (s) race (s) il appartient. Sachant qu’entre chaque recensement, des modifications dans le questionnaire peuvent impacter les résultats et donner une représentation plus fidèle de la population américaine.Les données de recensement récemment publiées montrent que les États-Unis sont devenus une population plus diverse au cours de la dernière décennie, tandis que la population blanche est en déclin.
La population blanche constitue toujours le plus grand groupe racial ou ethnique du pays, avec un total de 235,4 millions de personnes s’identifiant soit comme Blancs seuls, soit en combinaison avec un autre groupe. Cependant, la population de personnes qui s’identifient comme étant blanches seules a diminué de 8,6 % depuis 2010.
La diminution de la population blanche est compensée par une augmentation significative du nombre de personnes qui s’identifient comme appartenant à deux races ou plus (dites multiraciales) qui a augmenté de 276% au cours de la dernière décennie, passant de 9 millions en 2010 à 33,8 millions en 2020.
La communauté des Latinos ou des Hispaniques – quelle que soit la race – est la plus importante avec 62 millions d’habitants devant la communauté noire (47 millions) et asiatique (24 millions).
Les données, qui seront utilisées par les États pour redessiner les circonscriptions électorales et aider à façonner la répartition des dépenses fédérales, devaient être publiées fin mars mais ont été reportées en raison des retards causés par la pandémie de coronavirus.
« Au fur et à mesure que le pays s’est développé, nous avons continué à évoluer dans la façon dont nous mesurons la race et l’origine ethnique des personnes qui vivent ici, expliquait Nicholas Jones, directeur et conseiller principal pour la recherche et la sensibilisation sur la race et l’ethnicité au Census Bureau lors de la conférence de presse. La publication d’aujourd’hui des données de redécoupage du recensement de 2020 fournit un nouvel aperçu de la composition raciale et ethnique et de la diversité du pays. Les améliorations que nous avons apportées au recensement de 2020 donnent un portrait plus précis de la façon dont les gens s’identifient en réponse à deux questions distinctes sur l’origine et la race hispaniques, révélant qu’aux États-Unis, la population est beaucoup plus multiraciale et plus diversifiée que ce que nous mesurions dans le passé. »
Historiquement, les personnes de couleur ont été sous-estimées par le recensement, et certains avaient exprimé leurs inquiétudes quant au fait que la tentative infructueuse de l’administration Trump d’inclure une question sur la citoyenneté dans le recensement de 2020 découragerait la participation des communautés hispaniques et immigrées. La publication par le Census Bureau des changements démographiques dans chaque État lancera le processus de redécoupage (charcutage ?) qui aide à déterminer quel parti contrôle les législatures des États et les États-Unis.
Dans l’ensemble, les États-Unis la croissance démographique a considérablement ralenti au cours de la dernière décennie. Au 1er avril 2020, la population totale des États-Unis était de 331 449 281 habitants, soit seulement 22,7 millions de plus qu’en 2010, la deuxième plus faible augmentation de la population de l’histoire du pays. Seules les années 1930 ont connu une croissance plus lente.
La population des villes a augmenté de 9 % de 2010 à 2020, ce qui fait que 86 % de la population dans des zones métropolitaines en 2020, contre 85 % en 2010.
De nombreux comtés des régions métropolitaines ont connu une croissance, en particulier ceux du Sud et de l’Ouest. Un peu plus de la moitié des comtés des États-Unis ont vu leurs populations du recensement de 2020 diminuer par rapport à leurs populations du recensement de 2010. Le plus grand comté des États-Unis en 2020 reste le comté de Los Angeles avec plus de 10 millions d’habitants et la plus grande ville (lieu constitué) des États-Unis en 2020 reste New York avec 8,8 millions d’habitants qui a vu sa population augmenter de 9 % contrairement à qui avait été anticipé.
Cette évolution vers une population de plus en plus diversifiée et vers ce statut que l’on appelle couramment de « minority majority » selon lequel les « Non-Hispaniques Whites » tombent au-dessous du seuil de 50 % n’est sans doute pas étranger à celle du parti républicain qui devient de plus en plus le représentant de la communauté blanche dont certains membres ont de plus en plus de mal à l’accepter. Face à la montée démographique des minorité traditionnellement favorables aux démocrates, la réponse pour prétendre garder ou accéder au pouvoir est double, sachant qu’ils ont tiennent les postes de gouverneurs dans les états clés comme le Texas, la Floride et quelques autres qui font basculer les élections indépendamment du résultat du vote populaire. Rappelons qu’en 2016, 77 000 voix du Wisconsin, Michigan et Pennsylvanie a donné la victoire à Donald Trump alors qu’Hillary Clinton avait recueilli près de 4 millions de voix populaires de plus. En 2020, il s’en est fallu de peu sachant que 44 000 voix également dans trois états auraient pu donner la victoire à Donald Trump alors qu’il comptait près de 7 millions de voix populaires de moins que Joe Biden.
La première façon consiste donc à redessiner des circonscriptions qui leur soit plus favorables. Ensuite, en votant des lois (Lire le post Gerrymandering for dummies ! rédigé à partir d’un excellent article du Washington Post). La seconde, qui s’ajoute à la première, consiste à voter des lois qui rendent le vote des minorités. C’est à quoi s’activent nombre d’états à majorité républicaine. Parallèlement à ces deux manœuvres, Donald Trump en a ajouté une troisième, le BIG LIE qui consiste à mettre en doute le résultat des élections au motif faux et futiles qu’elles ont été truquées. C’est à quoi il passe une bonne partie de son temps depuis le 3 novembre dernier dans toutes ses déclarations écrites ou orales.
Au 12 août, neuf mois après les élections, il continue ce combat absurde mais efficace auprès de ses supporters qui le suivent. Rappelons que Donald Trump avait mené une initiative (Birther) tout aussi absurde et efficace de mettre en doute la nationalité américaine de Barack Obama et ainsi sa légitimité en tant que président. Avec obstination puisque cette croisade avait duré plusieurs années. Cette question du Big Lie joue aujourd’hui le rôle de « litmus test » : Ceux qui l’acceptent sont dans le clan, ceux qui le rejette en sont exclus. A ce jour, beaucoup d’élus républicains n’osent pas s’y opposer franchement.
Autant d’éléments qui menacent la démocratie américaine et pourrait faire que 2020 ne soit qu’une répétition pour 2024.
Statement by Donald J. Trump, 45th President of the United States of America
08/12/21
The people of Wisconsin are lucky to have a strong and great leader like Representative Janel Brandtjen, who issued subpoenas for Brown (Green Bay) and Milwaukee Counties, and all of their election evidence and so-called results. Wisconsin shows many (to put it mildly) signs of cheating in the 2020 election, and people want answers, now. We still don’t know why Michael Spitzer-Rubenstein, a New Yorker, had multiple keys to the Election Day counting rooms, and a City of Green Bay employee ID when records show he was never employed by Green Bay. A Milwaukee election employee even acknowledged dropping off just the margin of ballots needed for a Biden win at 3:00AM. The Great American Experiment cannot withstand corruption. We must demand our elected officials follow the law, and WE MUST HOLD THEM ACCOUNTABLE. All eyes are on Wisconsin as they begin their election audit. Hopefully Republican Speaker Robin Vos has the integrity and strength Wisconsin needs to support Rep. Brandtjen’s efforts. Our Country is counting on it!
Statement by Donald J. Trump, 45th President of the United States of America
08/12/21
Had our 2020 Presidential Election not been rigged, and if I were now President, the world would find that our withdrawal from Afghanistan would be a conditions-based withdrawal. I personally had discussions with top Taliban leaders whereby they understood what they are doing now would not have been acceptable. It would have been a much different and much more successful withdrawal, and the Taliban understood that better than anyone. What is going on now is not acceptable. It should have been done much better.