Tel est le sens de la tribune publié, notamment dans le New York Times, par Charlie Cook, un analyste politique réputé qui publié le blob The Cook Political report qui fait autorité. L’auteur y rappelle que sur les 100 journaux et magazines les plus importants du pays en termes de lectorat, aucun n’a apporté son soutien à Donald Trump.
Le très ancien magazine The Atlantic qui n’a soutenu que deux candidats durant son longue existence (The Atlantic Monthly a été créé en 1857) : Abraham Lincoln en 1860 et Lyndon Johnson en 1964 a déclaré qu’il soutenait Hillary Clinton. Avec un jugement sur Trump sans appel.
On comprend qu’il s’agit de deux élections très particulières. Abraham Lincoln est le candidat du tout nouveau parti républicain à l’aube de la guerre civile qui déchirera le pays pendant quatre ans et mettra son unité en péril. En 1964, Lyndon Johnson se présente après avoir succédé à John Kennedy dans des conditions tragiques et est opposé à Barry Goldwater, le très conservateur qui bénéficie pas d’un franc soutien de son parti.
Le quotidien USA Today a « désoutenu » Donald Trump, une première, en considérant qu’il ne méritait pas d’être président. Le Dallas Morning News soutient un candidat démocrate pour la première fois depuis 1940 et l’Arizona Republic pour la seule fois en 126 ans.
Aucun des CEO des entreprises du Fortune 100 ne soutient Donald Trump alors qu’en 2012 un tiers d’entre eux avaient apporté leur soutien à Mitt Romney.
En revanche à l’exception des syndicats des enseignants et des syndicats du secteur public, Donald Trump est assez largement populaire dans les blancs syndiqués, tout particulièrement dans les travaux et la construction et le secteur manufacturier. Son discours sur la perte des emplois et leur exode offshore est bien entendu. Des classes sociales que le parti démocrate a un peu délaissé ces dernières années. Mais ce qui est très paradoxal c’est que Donald Trump du haut du donjon de sa Trump Tower à New York puisse prétendre les représenter.
La question qui était posée après le débat : la prestation de Donald Trump va-t-il permettre d’arrêter la fuite des votes. Apparemment non, le résultat du jour : Hillary Clinton a 88 % de gagner.