En général, les Américains vivent plus longtemps – même si l’espérance de vie de certaines catégories diminue. Selon les dernières statistiques, l’espérance de vie d’un Américain de 65 ans est 83,1 ans pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes. C’est donc une bonne nouvelle.
Mais ce qui l’est moins est qu’ils travaillent plus longtemps, certains par choix et d’autres par nécessité. Le nombre d’Américains de plus de 64 ans qui travaillent a triplé dans les trente dernières années. Ils représentaient 12 % de la population active il y a trente ans, ils ont dépassé les 20 %. Il faut bien sûr prendre en compte le fait que la population des seniors a, elle aussi augmenté pendant cette période. Sachant que, en 2019, l’âge moyen de la retraite est de 63 ans. C’est ce qu’indiquait une publication récente du site d’informations Axios (Special report: Retirement becomes more myth than reality)
Parmi les points positifs, le taux de pauvres parmi les Américains de plus de 65 ans a augmenté ces dernières années (13,5 % des « pauvres » contre 9,7 % en 2015). Les pensions (sorte d’équivalent des retraites en France) sont de plus en plus rares surtout dans le secteur privé au profit des systèmes de type 401-k où le salarié place une partie de son salaire dans un portefeuille d’actions qu’il pourra débloquer quand il sera à la retraite. De plus en plus de petites et moyennes entreprises n’offrent plus de programmes de retraites et laissent le soin aux salariés de se débrouiller. Une proportion de plus en plus importante d’Américains dépendants des systèmes d’assurance santé Medicare et Medicaid (pour les plus démunis). Et 30 % des baby-boomers n’ont aucune économie leur permettant d’obtenir un quelconque revenu. Ils sont donc pour la plupart obligés à travailler.
Le coût du logement est aussi une des difficultés que rencontrent les seniors. D’abord pour ceux qui souhaitent à se loger. Il est de plus en plus difficile à ce loger dans des villes comme San Francisco ou San Jose par exemple sauf pour ceux qui ont la change d’habiter des habitations où les loyers sont contrôlés. Le coût de maison de retraite est encore plus élevé et hors de portée pour une majorité d’Américains.
En général, l’inquiétude des Américains pour leur retraite décroît avec le niveau de revenu. Ce qui est assez logique.