Dans les circonstances actuelles, 4 Américains sur 5 veulent toujours attendre avant de reprendre leurs activités quotidiennes normales. C’est ce qu’indique un sondage de l’institut Gallup réalisé fin mars, puis début avril qui montre que les Américains hésitent encore à reprendre leurs activités quotidiennes normales pendant l’épidémie de COVID-19. Et les conditions ne sont pas vraiment réunies pour une « reprise normale ».
Lorsqu’on leur demande à quelle vitesse ils reprendront leurs activités normales une fois que le gouvernement aura levé les restrictions et que les entreprises et les écoles commenceront à rouvrir, la grande majorité des Américains disent qu’ils attendraient et verraient ce qui se passe avec la propagation du virus (71%) et 10 autres % attendraient indéfiniment. Seulement 20% disent qu’ils reprendraient immédiatement leurs activités normales.
Des considérations qui sont très éloignées de celles de Donald Trump qui, ces derniers jours, n’a eu qu’une idée en tête : rouvrir et relancer l’économie. Qu’il a d’ailleurs exprimé différemment en fonction des jours. D’abord, en indiquant aux gouverneurs que c’était à eux de prendre la décision. Ensuite, en leur disant qu’il avait le pouvoir de le décider. Pour ensuite revenir à une approche très décentralisée en donnant quelques vagues conseils sur l’approche à adopter.
La grande majorité de tous les sous-groupes clés d’Américains, indépendamment de leurs caractéristiques démographiques ou économiques, indiquent qu’ils attendraient de voir ce qui se passe avec le virus avant de reprendre une vie normale. Cependant, il existe quelques différences notables par sous-groupe parmi ceux qui souhaitent revenir à la normale.
Les républicains (31%), les résidents des petites villes / zones rurales (23%) et les hommes (22%) sont plus susceptibles de prévoir qu’ils reprendront leurs activités normales immédiatement. Il n’y a pas de schéma clair par âge, les adultes les plus jeunes (25% des 18-29 ans) et les personnes d’âge moyen plus âgées (24% des 50-64 ans) exprimant le plus de confort à revenir à la normale immédiatement après l’administration lève les restrictions. Les adultes de 30 à 49 ans et les seniors sont plus prudents.
En claire, peu d’Américains sont prêts à revenir à la normale en ce moment, et alors que le pays regarde vers l’avenir, certains segments de la société sont devenus encore moins à l’aise avec l’idée de reprendre les activités quotidiennes normales et les contacts interpersonnels.
Pendant ce temps, reflétant sans aucun doute les problèmes de santé que COVID-19 présente dans des endroits comme New York, Detroit, La Nouvelle-Orléans et Los Angeles, un fossé ville-pays est en train de se dessiner dans la volonté des Américains de reprendre leurs activités normales lorsque les entreprises et les écoles sont autorisées à rouvrir. On ne parlera pas ici de groupes totalement fanatisés par le Tea Party ou des mouvances d’extrême droite qui considèrent que les mesures de confinement sont une atteinte intolérable à leurs libertés.