L’expression est sans doute un peu triviale, mais elle correspond assez bien au sentiment exprimé par l’ensemble des Américains sur la situation actuelle. Paradoxalement, ce n’est pas la dette et l’actualité autour du plafond de la dette – nous sommes à J-8 de la dead line pour le relèvement du plafond actuellement fixé à 14 3000 milliards de dollars, une somme qu’il est bien difficile d’appréhender – qui emplit les esprits. Peut-être une majorité d’Américains considèrent qu’il s’agit là une affaire qui concerne Washington et qui les dépasse complètement.
Les deux premiers problèmes qui viennent assez largement en tête des préoccupations sont la situation économique en général et le chômage, les deux étant intimement liés. Un taux de chômage élevé qui malgré les efforts de l’administration Obama ne baisse pas, des saisies de maison qui restent à un niveau élevé, des salaires en berne… La liste des difficultés que rencontrent les Américains est bien longue, les résultats de l’institut Gallup ne sont pas trop surprenants. La réévaluation du plafond de la dette, un sujet pourtant omniprésent dans les médias ne vient qu’assez loin, en troisième position. A eux trois, ces sujets écrasent tous les autres, y compris la guerre, les Etats-Unis sont encore présents sur deux fronts et apportent leur soutien dans l’initiative de libération engagée en Lybie.
Il n’est donc pas surprenant que le niveau de satisfaction des Américains soit au plus bas. De fait avec 16 %, il est revenu à l’étiage où il était lorsque Barack Obama a pris ses fonctions. Deux ans et demi pour rien ? Avec une campagne qui commence à s’animer avec les protagonistes côté républicains qui commencent à se jauger les uns les autres, c’est peut-être ainsi que les électeurs de 2012 réagiront lorsqu’ils devront mettre leur bulletin dans les urnes.