C’est donc jusqu’à la dernière minute que les Républicains et Barack Obama auront âprement négocié pour éviter que le mécanisme de la Fiscal Cliff se déclenche et engendre ses effets dévastateurs sur l’économie américaine. Il faut reconnaître que les deux parties se sont mises dans une position assez ridicule les poussant, surtout les Républicains, à des positions de bluff. L’accord a finalement été signé entre le Vice-Président Joe Biden et Mitch McConnell, le leader de la minorité républicaine au Sénat. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement américain se met dans une situation extrêmement délicate. On se souvient de l’épisode du relèvement du plafond de la dette à l’été 2011 où il a fallu attendre là encore la dernière minute pour que les deux parties atteignent un accord. Une situation incompréhensible censée obliger les deux parties à négocier et à trouver un bon compromis, la réalité est moins glorieuse poussant chaque camp à jouer une partie de Poker menteur. Après le casino de la finance, le poker du gouvernement !
Parmi les termes de l’accord, la hausse des impôts pour les foyers fiscaux gagnant plus de 450 000 dollars par an et un report des sévères coupes dans le budget fédéral. Le taux marginal d’imposition est porté à 39,6 % pour les personnes gagnant plus de 400 000 dollars par an et les ménages plus de 450 000 dollars. Barack Obama avait proposé de taxer à ce taux à partir de 250 000 dollars. Quant aux réductions de dépenses, les deux parties s’accordent deux mois supplémentaires.
Le Sénat a voté l’accord le lundi 31 décembre (89-8) et la Chambre des Représentants l’a suivi le mardi 1er janvier (257 voix pour et 167 voix contre).
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