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Le réel et la perception du réel

Plus de la moitié des Américains (56 %) croient – à tort – que les États-Unis sont actuellement en récession et que Joe Biden est responsable de la détérioration de l’économie. C’est ce que révèle un sondage mené par Harris pour The Guardian.

La réalité est toute différente : L’économie américaine se porte plutôt bien et il n’y a pas de récession. Ce décalage entre la réalité et sa perception constitue un énorme défi politique pour le président Biden et un avantage pour l’ancien président Trump.

Il peut être difficile de savoir si une récession se produit réellement – c’est un appel généralement fait après coup par le National Bureau of Economic Research. (Le NBER a qualifié la récession de 2008 des mois après que la plupart des gens aient cru que les États-Unis le pensaient.). Pour qu’il y ait récession, il faut généralement qu’il y ait un déclin significatif de l’ activité économique. Ce n’est plus le cas maintenant. L’économie américaine, mesurée par le PIB, est en croissance.

L’inflation et la hausse du coût de la vie – des indicateurs qui ne font généralement pas partie de la définition de la récession du NBER – pourraient façonner l’opinion des Américains. 70 % des Américains ont déclaré que le coût de la vie était leur plus grande préoccupation économique, suivi de l’inflation à 68 %. Les deux tiers des Américains, dont 65 % des démocrates, déclarent qu’il est difficile de se réjouir des bonnes nouvelles économiques lorsqu’ils se sentent financièrement serrés chaque mois.

Parallèlement à ce sentiment que l’économie ne va pas bien, les Américains pensent que Joe Biden ne fait pas grand-chose pour qu’elle aille bien. À peine, plus d’un sur trois pense que le président a accompli peu de chose ou même rien du tout. Si l’on analyse les principaux indicateurs de l’économie américaine, la situation est loin d’être mauvaise.L’’inflation reste un problème, même si elle est l’une des plus faibles des pays comparables et le déficit public et dette sont élevés.

Dans un article intitulé Why Does the Biden White House Hate Its Own Agenda?, Matt Stoller, Director of Research at the American Economic Liberties Project, applique cette remarque à la politique contre le big business. Alors que l’administration Biden a réactivé les politiques contre les situations de monopole et les pratiques anticoncurrentielles, il semble qu’elle offre un discours extrêmement consensuel su le sujet. Il y a quelques semaines, la FTC a révélé l’évidence d’une collusion entre les producteurs amércain de pétrole et les producteurs étrangers afin de maintenir les prix élevés. Le résultat est que le prix de l’essence à la pompe est resté relativement élevé, une préoccupation quotidienne des Américains. Malgré cela, la Maison-Blanche ne semble pas encline à communiquer sur le sujet. Témoin cet échange entre un journaliste et Karine Jean-Pierre, la porte-parole de la Maison-Blanche.

Q  Does the White House think the FTC made the right decision in approving Exxon’s acquisition of Pioneer, even though the company has been accused of colluding with OPEC?

MS. JEAN-PIERRE:  Yeah, I’m not going to comment on that either at this time.

Une attitude qui se décline sur l’ensemble des actions menées contre les grandes entreprises. Matt Stoller s’interroge sur cette faiblesse endémique de l’administration Biden : “Millions of people saw news about the banning of non-compete agreements by the government, actions against banks via regulation of credit card fees, bans on junk fees, antitrust actions against Google, Apple, airlines, book publishers, and meatpackers. My organization put out this video, and the extent of the changes is actually pretty impressive”. Elle a six mois pour changer si elle veut convaincre les électeurs au rendez-vous de novembre.

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